Des négociations nationales se tiennent actuellement et les employeurs proposent un texte qui permettrait de baisser les salaires et faire varier la durée du travail par accord d’entreprise, ceci en échange d’un hypothétique engagement à maintenir l’emploi.
Ce projet d’accord, négocié dans la précipitation permettrait aux entreprises de soumettre le contenu de vos contrats de travail aux aléas économiques ! Et en échange de vos sacrifices…aucune contrepartie ! Si les employeurs doivent s’assigner un objectif de maintien de l’emploi, ils ne pourront pas être sanctionnés en cas de non respect de cet engagement !
Prenez connaissance de la déclaration de la CGT et signez la pétition sur le site confédéral.
Votre intervention est indispensable ! Nous vous invitons à soutenir la motion syndicale et à proposer sa signature à tous vos contacts.
#1 par Philippe FOURCAULT à 5 avril 2012 - 15 h 25 min
Oui, en ce moment, et sous la date couperet du Pdt candidat SARKOZY est en train de se « négocier » obligatoirement le principe des « acrords dits de compétitivité-emplois ». La philosophie des accords est simple : au nom du maintien de l’emploi il s’agit de faire varier en fonction du carnet de commandes de l’entreprise, le temps de travail et le salaire des salariés !
Le projet patronal et du gouvernement de droite : réduire les dépenses de personnel.
L’argument : obsolescence des qualifications + sureffectifs + compétitivité des salariés.
La conjoncture s’y prêterait : non plus demander mais EXIGER de nouveaux sacrifices aux travailleurs.
Le dispositif : l’exemple allemand : sauf qu’en Allemagne, ce type de négociation a eu pour effet d’avoir des contreparties : uniquement pour les entreprises en difficultés économiques avérées, comprenant accord de durée de vie limitée, garantie d’emploi jusque pendant 5 années, préservation des sites de travail, droit de regard important des syndicats allemands sur la situation économique et sur la stratégie d’investissement de l’entreprise, contexte des limites du dispositif…
Voilà l’exemple allemand… certes pas la panacée mais tout de même un peu plus que le champ des actuelles négociations en France où le projet patronal et du Gouvernement de droite de SARKOZY met encore un peu plus à mal le droit du licenciement.
en effet, il y a une nouvelle invention MEDEF à ce sujet : la « suspension du contrat de travail » et une modalité de licenciement qui lui offre la possibilité de faire tomber en désuétude la procédure de licenciement économique !! – ? –
En effet, désormais, l’accord d’entreprise s’imposerait au contrat de travail du salarié. Le refus du salarié serait considéré comme une rupture au tort de l’employé !!! – Stupéfiant, non !
alors… vous l’avez bien compris : depuis qu’il le clame, le réclame sur tous les tons patronaux, le MEDEF est en voie d’abolir nombre de garanties pour les salariés, donc nous réduit encore un peu plus nos protections légales de travailleurs : – disparition la priorité de réembauche, le droit du contrat de sécurisation professionnelle ou encore le plan de sauvegarde de l’emploi…
A cela vient s’ajouter la « rupture conventionnelle du contrat » d’un commun accord entre l’employeur et le salarié (qui depuis sono instauration a fait près de 100.000 victimes -Nb : la « rupture à l’amiable » (savourez la tournure poétique de la relation de travail égalitaire entre l’employé et son patron) a en fait détourné toute prononciation de licenciement économique dans les règles légales. tout bénéf. pour le tôlier !… eh bien dans les accords de compétitivité-emploi, le patronat ne demande pas mieux que de les étendre encore plus.
De même, que les pouvoirs du juge en droit du travail seront limités. Plus de possibilité pour lui d’apprécier la réalité et le sérieux du motif de licenciement ni de sanctionner de fait l’entreprise en cas de non respect de l’accord.
Ce qui se trame et se joue de nous : accroître les variations en faisant du salarié la variable d’ajustement rapide, pour préserver la rémunération de l’actionnaire, ou du PDG en faisant intégralement porter aux salariés le coût de l’adaptation des conditions d’emploi aux variation de l’activité salariée.
L’emploi : c’est le prétexte !
L’objectif : quelque soit la conjoncture, le profit, le bénéfice et la rémunération des actionnaires demeurent irrémédiablement intouchables. Ce n’est vraiment pas ce dont le pays, les entreprises, les salariés toutes catégories confondues ont besoin !
Vous savez ce qu’il vous reste à faire lors du 1er tour des élections pour la présidence de la République, puis au 2ème tour et un mois plus tard, pour se donner les forces politiques dans l’hémicycle de l’Assemblée Nationale à nos combats syndicaux quotidiens !
Dans les années ’80, Yvon CHOTARD (pdt du CNPF-devenu MEDEF et des politiciens de droite disaient : »on ne fait pas la même politique dans ce pays avec un parti communiste à 20% ou à 9% !!!
Eux, on bien compris où étaient leurs intérêts de classe ! A bon entendeur, Salut et fraternité.
Ph.F.