La direction de Quimper refuse de regarder la réalité en face. Elle est pourtant désavouée par la justice, sommée de participer activement aux tentatives de médiations confiées à la Direction du Travail, vivement critiquée par des politiques régionaux dans la presse locale. Elle reste insensible à l’indignation de son personnel en grève, au large mouvement de soutien apporté à leur lutte par certains de ses administrateurs, des centrales syndicales, les grévistes des autres CFA bretons et les pétitions de la moitié des CFA du réseau… Ne jamais rien lâcher, être « droit dans ses bottes », cela relève-t-il de la bonne gouvernance ou de l’autisme?
Quant à l’absence d’intervention du CCCA en dépit du rappel de ses responsabilités par les administrateurs CGT, est-ce la marque du respect des décisions souveraine d’un employeur, la peur de la contagion d’une contestation de certaines directions pour le moins malhabiles, ou une incapacité plus profonde à agir?
Avec courage et constance, nos camarades bretons continuent d’écrire pour nous la chronique de leur lutte:
Bonjour….. sous le soleil………… du bout du monde.
Aujourd’hui à AFOBATland, il y avait un conseil d’administration……Tout le personnel a débrayé et s’est retrouvé dans le couloir menant à la salle du CA. Les délégués du personnel se sont invités pour leur demander s’ils voulaient entamer un dialogue avec le personnel……
Leur réponse: « on se rencontrera lors d’une commission des ressources humaines, mais pas maintenant, on travaille!! » (Faut dire que nous, animateurs, formateurs, on ne fait rien….)
Mais bien sur…on ne parlera plus du licenciement de Nicolas, la décision à été prise…
Question: » Quand se déroulera cette commission? Avec qui? Quand? Comment?….. Pas de réponse »
Chantage à l’emploi? Menaces? Est-ce une réponse d’employeur à la demande des salariés de dialoguer?
Le personnel, après discussion, a décidé d’envahir la salle du conseil d’administration, arborant fièrement un badge de soutien à Nicolas……
La salle n’étant pas prévue pour recevoir tout ce monde, ils ont dû se sentir trop à l’étroit car le président du CA a levé la séance…….
Ils ont quitté la scène sous les applaudissements nourris du personnel…
Soutenons les, leur combat contre l’arbitraire est notre combat.