Archives pour la catégorie Actualité

Le Gouvernement choisit l’intimidation

Le Gouvernement choisit l’intimidation comme dialogue social face à la CGTet au mouvement unitaire

Ce mercredi 31 août, deux militants CGT du Havre ont été arrêtés comme des grands criminels à l’aube, chez eux, juste avant une assemblée générale de rentrée en Seine-Maritime, en présence de Philippe MARTINEZ. Les deux camarades ont été transférés à Paris pour être entendus en lien avec la manifestation du 14 juin dernier.

Personne ne croit au hasard, alors que la rentrée sociale s’annonce particulièrement tendue, le Gouvernement refuse d’entendre que la loi Travail est minoritaire dans son propre camp, de même qu’elle continue à être rejetée de façon constante par plus de 70 % de l’opinion publique et même 90 % des salariés, les premiers concernés par la régression des droits qu’impose la loi.

La criminalisation de l’activité syndicale, la répression féroce contre des dizaines de militants de la CGT, d’Air France, des Goodyear, à Paris, Le Havre, Marseille, Grenoble, Lille, partout en France, est la seule méthode de « dialogue » qu’a choisi le Gouvernement. Elle ne fait que renforcer la détermination du mouvement unitaire avant le meeting commun du 7 décembre à Nantes et la journée d’action du 15 septembre.

Pour l’abrogation de la loi Travail, pour de nouveaux droits, l’emploi, la réduction du temps de travail, les salaires, mobilisons-nous toutes et tous le 15 septembre !

Montreuil, le 31 août 2016

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Le calvaire de Nelly et de ses deux camarades

Le blog de la CGT des CFA a rapporté l’humiliation qu’ont subie nos trois camarades gardés à vue 48h débute juillet et menottés comme des brigands de grand chemin.

Lors de l’audience du 26 août, le procès des trois militants CGT, a été reporté au 12 septembre. La reprise du travail va être particulièrement dure pour eux après des vacances gâchées, alors que leur calvaire continue.

Il faut donc attendre le 12 septembre pour avoir plus d’informations…

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Justice de classe

Il y a un peu plus d’un an, Georges Séguy, décédé dimanche, déclarait à propos des poursuites contre les responsables syndicaux : « La justice de classe s’abat toujours sur les militants et sur les plus faibles ». Le secrétaire général de la CGT, figure emblématique du mouvement ouvrier, animateur des causes émancipatrices et pour la paix savait de quoi il parlait. L’action clandestine, la déportation, la lutte dans son entreprise cheminotes, mai 1968 et les considérables avancées sociales, le mépris patronal puis le respect de tous. Séguy a donné.

La justice de classe existe plus que jamais. Il suffit de s’en tenir aux faits, rien qu’aux faits pour ces deux derniers mois.
A Rouen, un SDF est condamné à trois mois ferme pour un vol de  yaourt. Son passé de petit délinquant ne peut expliquer une telle sentence.
A Tourcoing, une caissière d’un super marché Auchan est licenciée pour avoir commis une erreur de 85 centimes sur une boîte de concentré de tomate.
A Paris, la ministre du Travail dont il est inutile de citer  le nom, son rôle se limitant à exécuter les basses œuvres de Manuel Valls, valide le licenciement d’un délégué CGT d’Air France alors que l’inspection du travail avait prôné l’inverse.
Au Havre, la chasse aux militants CGT est ouverte, des décisions de justice étant attendues à la rentrée.
A Mulhouse, un délégué CGT qui avait lancé à Valls «  je t’emmerde » est condamné à une forte amende.
Un peu partout en France, des militants CGT-EDF font l’objet de menaces.
Je m’arrête là, la liste serait trop longue. Mais je ne peux m’empêcher de penser aux militants CGT de Goodyear condamnés à 9 mois de prison ferme. Et personne ne peut oublier que le chef du Medef, l’ineffable Gattaz a qualifié la CGT de «  terroriste » tandis que le très servile France-Olivier Gisbert a comparé la centrale syndicale à l’organisation des fascistes-intégristes Daech.
Pendant ce temps-là, tout va bien pour les nantis.

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Hommage à Georges Séguy

C’est avec beaucoup de tristesse et d’émotion que nous avons appris le samedi 13 août 2016, le décès de Georges Séguy, à 89 ans, ancien Secrétaire Général de la CGT de 1967 à 1982.

Georges SEGUY

Georges SEGUY

C’est une grande figure de la CGT et du syndicalisme qui vient de nous quitter. Infatigable porteur de valeur humaine et des droits émancipateurs pour tous les salariés, c’est ce qui le guidera jusqu’à son dernier souffle.

Très tôt dans sa jeunesse, il s’engage dans la résistance au moment de la deuxième guerre mondiale.

De part son engagement en tant que premier dirigeant de la CGT, il aura à cœur de faire vivre la démocratie interne de la CGT. Tout comme, il laissera une place importante aux jeunes et aux femmes pour qu’ils/qu’elles prennent des responsabilités.

Sa responsabilité sera marquée notamment par les événements de mai 68 avec de nombreuses grèves dans les entreprises, qui conduiront à une augmentation de 35% du SMIG et de la création des sections syndicales d’entreprise, suite aux négociations de Grenelle et son relevé de conclusion.

Encore aujourd’hui, il était très attentif et au fait de l’actualité dans un monde où le capitalisme n’a plus de limite, faisant progresser la précarité et les inégalités de façon incessante. Il disait en 2013 :« Il ne suffit pas de s’indigner, il faut s’engager ».

Cette formule trouve encore tout son sens, avec la Loi travail et tous les choix politiques qui ne répondent pas aux revendications premières des salariés.

Georges Séguy sera inhumé dans la stricte intimité.

Un hommage lui sera rendu, en septembre, par la CGT.

Montreuil, le 14 août 2016

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Halte au massacre

La section CGT des cadres des CFA du BTP publie le communiqué suivant

Le décès dans les conditions dramatiques que l’on sait de notre collègue Momar Seck du CFA de Montpellier n’est pas un cas isolé dans notre réseau, et nous devons malheureusement constater que les cadres, et en particulier les directeurs, paient ces dernières années un lourd tribut à l’exercice de leur fonction. La coïncidence avec l’effondrement de notre activité ne peut être éludée. Dans un dispositif qui se prévaut de « valeurs » partagées, on pourrait s’attendre à ce que cette multiplication de drames provoque une réflexion salutaire sur les conditions d’exercice de nos métiers. Il semble malheureusement qu’il n’en est rien, et que chacun se précipite une nouvelle fois sur les explications les plus commodes, les moins dérangeantes quitte à mettre durement et dangereusement en cause la responsabilité individuelle de tel ou tel salarié du réseau.

La seule réponse proposée par les responsables du CCCA-BTP de « professionnaliser » les équipes de directions est dans le contexte particulièrement insoutenable : le facteur désigné comme responsable de ces crises majeures serait un manque de professionnalisme des cadres des CFA !

Combien faudra-t-il de nouveaux drames ? Où le compteur macabre devra-t-il s’arrêter pour qu’enfin on se pose sérieusement et honnêtement les bonnes questions ?

Il est temps de le dire clairement : il y a quelque chose de pathologique dans le fonctionnement des CFA du CCCA-BTP. Que le durcissement des conditions de travail de l’ensemble des personnels et des relations sociales ces dernières années focalise sur l’encadrement des attentes et un ressentiment exacerbés, chaque cadre de CFA le constate au quotidien, et nous comprenons trop bien que cela puisse devenir parfois simplement invivable.

Il est frappant de constater combien à chaque occasion de rencontres régionales ou nationales des directeurs ou adjoints, les discussions et débats se polarisent sur une réelle ou prétendue adversité que l’encadrement rencontrerait systématiquement dans les équipes. Recherche du moindre effort, incapacité professionnelle, malhonnêteté… : dans cette catharsis obsessionnelle, les mots ne sont jamais assez durs pour caractériser les tares supposées qui affecteraient nos collaborateurs que, soit dit en passant, nous recrutons, formons et accompagnons nous-mêmes et dont nous fixons les conditions concrètes d’exercice de leurs tâches professionnelles.

Quand cesserons-nous de construire nos représentations sur cette figure de l’ennemi tapi en permanence dans nos CFA ? Comment en est-on arrivé là et pourquoi le vivons-nous aujourd’hui sur un mode aussi tragique ?

Avançons quelques hypothèses. En éloignant du terrain les centres de prise de décision, les vrais lieux de pouvoir, la régionalisation a accouché d’une définition très renouvelée du poste de directeur de CFA. A la fois moins associé aux décisions stratégiques, et plus seul pour les faire appliquer, il endosse un rôle particulièrement complexe et contradictoire dans ce qu’ils appellent la Gestion des « Ressources Humaines » (sic). Dans un contexte économique très tendu, il se retrouve exécuteur des basses-œuvres, sommé de choisir son camp et directement exposé à la vindicte de ceux qui en subissent les conséquences. Le peu de soutien dont les équipes de direction bénéficient dans les situations de grande difficulté est malheureusement flagrant dans de trop nombreuses régions.

En outre, incapables de trouver une réponse structurée, stable et efficace à la crise inédite de nos CFA qui voient sans véritable réaction leurs effectifs et activité s’effondrer, le CCCA-BTP et son réseau se réfugient trop systématiquement dans une culpabilisation des personnels subalternes, censés mériter par leurs faiblesses et insuffisances le sort qui leur est réservé. Infusée dans tout le dispositif, du sommet à la base, cette logique redoutable de la culpabilité généralisée condamne les directions de CFA à une posture intenable.

Arcboutés par manque de lucidité et pour des raisons idéologiques sur une hyperspécialisation sur les premiers niveaux de qualification, incapables d’imposer les CFA paritaires comme des acteurs crédibles et légitimes dans de nouveaux secteurs d’activité, notamment face à des structures patronales et consulaires concurrentes, les pilotes du dispositif national préfèrent fuir la responsabilité de leur bilan en pointant les supposés manquement des personnels des CFA. Ce faisant, ils ajoutent aux décisions économiques redoutables une méthode et un discours particulièrement odieux que les directions se retrouvent à assumer sur le terrain.

Nous avons besoin de changer radicalement d’état d’esprit. Nous avons besoin de poser sur nos fonctionnements un regard neuf. Nous avons besoin que les équipes de direction soient accompagnées dans une démarche de reconstruction de la confiance avec les salariés des CFA, quelle que soit la difficulté toute particulière de notre contexte économique et social. Nous espérons que les renouvellements en cours au sein du CCCA-BTP constitueront une opportunité de procéder enfin à cette analyse sérieuse.

 

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Nelly GREGOR victime d’un acharnement anti-CGT

Le syndicat CGT du personnel des CFA du BTP condamne ferment l’acharnement anti CGT dont sont victime trois camarades, dont notre secrétaire général Nelly GREGOR dans le communiqué suivant :

Notre collègue et camarade Nelly Gregor vient de passer 48 heures en garde à vue pour subir un second interrogatoire à la suite du suicide du directeur du CFA de Montpellier survenu à la fin du mois de mars dernier.

Nelly est déléguée syndicale au CFA de Montpellier, secrétaire général du syndicat national CGT des CFA-BTP et secrétaire de l’Union Départementale de l’Hérault.

En même temps que Nelly, Mario Féral, un autre militant de la CGT subit le même sort.Un autre camarade du CFA de Montpellier, CGT lui aussi, privé de liberté pendant 24 h, interrogé  jusqu’à tard dans la nuit. Ses amis, son épouse sans nouvelles, s’inquiétaient et ne sachant pas ce qu’il convenait de faire.

Incriminer les organisations syndicales et leurs représentants devient hélas une pratique politique et judiciaire de plus en plus fréquente. En l’espèce, Nelly comme ses camarades et l’ensemble des élus du personnel de toutes les organisations syndicales représentées dans le CFA n’ont fait que remplir leur mission, dans le cadre de leurs mandats. L’état général des CFA du réseau du CCCA-BTP voit la situation sociale se tendre partout à l’extrême, dans un contexte économique désastreux, qu’aucun responsable national ou régional n’est parvenu à prévenir ou à endiguer. Des décisions douloureuses sont imposées au personnel, licenciements, limitation économiques du contrat de travail, déplacement d’office d’un établissement à un autre,  des changements profonds dans le contenu et l’organisation de leur travail également. Dans une telle situation, les directeurs de CFA, cadres intermédiaires, sont laissés seuls pour appliquer les décisions, sans soutien suffisant et surtout en l’absence de toute politique sociale de réseau ou régionale digne de ce nom. Ce qu’ils appellent « ressources humaines » procède dans nos CFA d’une indifférence et d’une incurie spectaculaire. Conduire les directeurs à assumer seuls les relations sociales avec leurs personnels, c’est les exposer à un risque professionnel majeur. Accabler les personnels et leurs élus des pires accusations lorsqu’un drame survient – et il en est survenu plusieurs ces dernières années dans nos CFA – est d’une lâcheté sans nom.

On ne s’étonnera pas non plus du traitement « de faveur » appliqué à la CGT. Seuls sa déléguée syndicale et le délégué du personnel ont été réinterrogés, mise en garde à vue dans des conditions aussi invraisemblables, traités comme des criminels, menottés bousculés , enfermés dans une camion cellulaire. On ne peut s’empêcher de faire le lien avec le contexte politique général et l’opposition résolue de la CGT à la politique économique et sociale du gouvernement Valls. L’acharnement est de mise.

La CGT demande que cessent ces procédures indignes qui tentent d’accabler nos camarades, que les principes d’un état de droit serein soient appliqués. Et accessoirement, que nous nous souvenions dans les CFA du CCCA-BTP que nous relevons d’organisations paritaires, pour lesquelles le combat syndical ne peut en aucun cas s’apparenter à quelque crime ou délit !

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Méthode Coué

Voici une vidéo de là-bas si j’y suis publiée sur’ le compte Facebook d’info com’ CGT

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Rencontre avec le premier ministre : intervention préliminaire CGT

Voici des extraits de cette déclaration montrant que la loi travail contrevient aux règles de l’OIT :

En 2012, le comité de la liberté syndicale de l’OIT a jugé une affaire très similaire concernant un projet de réforme du gouvernement grec qui avait imposé au pays un bouleversement des règles de négociation collective ressemblant à s’y méprendre à l’article 2 de votre projet de loi.
Les conclusions du comité ne laissent aucun doute possible quant à l’infraction que constitue ce type de réforme par rapport aux conventions de l’OIT.
Je me permets de vous en citer un court extrait qui résonne comme un avertissement :

« Le comité souligne que la mise en place de procédures favorisant systématiquement la négociation décentralisée de dispositions dérogatoires dans un sens moins favorable que les dispositions de niveau supérieur peut conduire à déstabiliser globalement les mécanismes de négociation collective ainsi que les organisations d’employeurs et de travailleurs et constitue en ce sens un affaiblissement de la liberté syndicale et de la négociation collective à l’encontre des principes des conventions 87 et 98 ».

Pour la CGT, la signification de cette jurisprudence est claire. Elle transforme en avorton l’article 2 du projet de loi dit travail. Si le gouvernement s’entêtait à le maintenir, il est clair qu’il exposerait la France à une violation grave et immédiate des conventions fondamentales 87 et 98 de l’OIT qui, je vous le rappelle, protègent
les libertés syndicales et la négociation collective dans le monde.

Cette déclaration à lire et à afficher est disponible ici.

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Non à la loi travail !

Depuis des mois, chaque jours, les médias à la remorque de la pensée dominante affirment que le mouvement de protestation contre la loi travail s’essouffle, et chaque fois, salariés, privés d’emploi, jeunes et retraités nous répondons présents !

Le MEDEF et le gouvernement à ses ordres espéraient que l’Euro de football sifflerait la fin du mouvement. Lourde erreur.

Ils espéraient pouvoir prendre prétexte des affrontements en marge des manifestations pour les interdire.  Là aussi, les faits leurs donnent tord.

Non à la loi travail ! Non au 49.3 !

Les CFA du BTP répondent présent à l’appel de l’intersyndicale !

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Loi travail : Tout tremble, mais rien ne bouge !

Communiqué commun CGT, FO, FSU, Solidaires, UNEF, UNL et FIDL

Les organisations syndicales en lutte contre la loi travail affirment avec force leur détermination à défendre l’intérêt de tous les salarié-es actuel-les et futur-es. Elles relèvent avec intérêt l’évolution de certaines organisations syndicales qui ne sont pas dans l’action mais qui expriment leur désaccord avec le projet de loi.

Les organisations syndicales et de jeunesse, conscientes de leurs responsabilités, en appellent encore une fois au gouvernement et aux parlementaires pour qu’ils assument les leurs en matière de protection des salarié-es. Elles rappellent que ce texte n’est pas acceptable, notamment sur l’inversion de la hiérarchie des normes, les accords de développement et de maintien dans l’emploi, l’assouplissement des licenciements économiques, le référendum et la médecine du travail, facteurs de destruction des garanties collectives et favorisant la précarité.

De ce fait, elles jugent incompréhensible et inadmissible, pour un gouvernement qui prône le dialogue social, que le Président de la République ne réponde toujours pas au courrier des sept organisations qui demandent à être reçues afin de faire valoir leurs propositions.

Ce n’est pas en menaçant, en discréditant le mouvement social et en essayant de diviser, sans succès, les organisations syndicales et de jeunesse que le règlement du conflit contre le projet de loi travail sera trouvé. Elles restent unies et déterminées pour gagner.

La mobilisation demeure importante et la votation citoyenne remporte un grand succès. Les organisations soutiennent les salarié-es en lutte et ceux et celles qui les rejoignent et appellent à amplifier les grèves et les actions.

Si le gouvernement s’entête, les organisations syndicales et de jeunesse engagent l’ensemble des salarié-es actif-ve-s, privé-es d’emploi et retraité-es, les étudiant-es et lycéen-nes à poursuivre les actions revendicatives sous les formes décidées localement particulièrement les :

  • 23 juin 2016 : date du vote au Sénat (grèves, interpellations des parlementaires, rassemblements, manifestations, conférences de presse …).
  • 28 juin 2016 : remise de la votation citoyenne auprès des préfectures et à la Présidence de la République pour la région parisienne en organisant des grèves et des manifestations.
  • D’ores et déjà le 14 juin s’annonce fort et verra la participation, l’appui et le soutien de délégations syndicales européennes et internationales qui chaque jour témoignent de leur solidarité.

Pour ne pas se laisser impressionner, pour résister, les organisations syndicales invitent à voter pour le retrait du projet de loi travail et l’obtention de nouveaux droits. Elles appellent à participer massivement à la grève et à la manifestation du 14 juin à Paris.

Les organisations décident de se retrouver le 15 juin.

Paris, le 8 juin 2016

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