Messages étiquettés reclassement

Licenciement d’un salarié handicapé : l’Ile-de-France se mobilise

Décidément, la mode est aux licenciements, en tous genres et pour tous motifs. L’association de Quimper fait des émules et en l’absence de réaction du CCCA, la machine à virer s’emballe. Et ce n’est sans doute pas fini… Dernier épisode en date : l’AFOBAT – Région Parisienne se soustrait à son obligation de reclassement d’un salarié handicapé du CFA de Brétigny en lui imputant une faute bénigne pour le licencier.

5 ans d’ancienneté dans un CFA, une impossibilité à poursuivre une activité d’enseignant, un simulacre de reclassement dans un autre CFA comme responsable de CRAF, une direction franchement hostile et au bout du compte : un salarié sur le carreau!

Nos camarades ont rédigé un tract qu’ils vont diffuser afin de soutenir Fabrice. A votre tour, faites lui parvenir des messages de solidarité et de colère syndicale à l’égard de ce procédé qu’on ne pouvait imaginer dans le cadre d’une association paritaire à économie sociale !

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défense de l’emploi, qualité de la formation: grève massive à Saint-Denis

Le 16 novembre, les salariés du CFA de Saint-Denis ont voté massivement la grève. En cause : le reclassement contesté d’un collègue sur deux établissements alors que des besoins évidents ne sont pas satisfaits à Saint-Denis, en matière de soutien et d’accompagnement des apprentis notamment. 28 salariés sur 30 en grève, 100% des enseignants!! Les apprentis ont été renvoyés dans leurs entreprises ou chez eux.

Depuis la rentrée, nous savons que la Région accepte de financer 80% d’un poste à temps plein consacré à un dispositif de soutien au CFA et d’accompagnement en entreprise des apprentis les plus vulnérables. L’association a interdit à la direction de recruter, refusant de financer les 20% restants et lui demandant de faire des propositions pour mettre en place le dispositif, et toucher la subvention, sans avoir besoin d’un recrutement extérieur.

Or, un collègue menuisier s’est retrouvé en sous-charge importante à la suite d’une baisse significative des effectifs. Il était d’accord pour assumer les fonctions de responsable de CRAF à mi-temps, ce qui permettait de dégager l’équivalent d’un temps plein consacré au soutien scolaire en interne et à l’accompagnement des jeunes  en entreprise. L’association refuse et préfère envoyer le collègue à mi-temps dans un autre établissement, Brétigny, pour remplacer un salarié (qui était à temps plein!) qui a quitté le CFA, pour faire des économies!

Bilan: un salarié à cheval sur deux établissements franciliens, distants de 60 km, avec deux ateliers à gérer, deux groupes de menuisiers dans chaque établissement, et à Saint-Denis un dispositif de soutien et d’accompagnement largement financé par la Région auquel nous sommes contraints de renoncer.

Les salariés ont voulu marquer leur solidarité à leur collègue et exprimer leur désapprobation d’une politique qui fait fi des considérations humaines, traite les salariés comme des pions et méprise les problèmes réels des apprentis. Rappelons que le CFA de Saint-Denis détient le record de France de la proportion d’apprentis suivis par la justice, en familles d’accueil, en familles monoparentales, souffrant de troubles psychologiques, non francophones, renvoyés d’autres établissements, etc. Et nos employeurs n’ont qu’une seule réponse à nous apporter: le budget normé, encore le budget normé, toujours le budget normé, défini au niveau national pour la moyenne de tous les autres CFA!! Ils jettent même de l’huile sur le feu en annonçant une visite du CCCA pour évaluer l’encadrement du CFA de Saint-Denis et conclure, nous le savons déjà, que ses salariés et ses apprentis sont bien entendu des privilégiés…

La grève étant reconductible, une assemblée générale décidera mardi 17 de la suite à donner au mouvement.

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