Le syndicat CGT du personnel des CFA du BTP condamne ferment l’acharnement anti CGT dont sont victime trois camarades, dont notre secrétaire général Nelly GREGOR dans le communiqué suivant :
Notre collègue et camarade Nelly Gregor vient de passer 48 heures en garde à vue pour subir un second interrogatoire à la suite du suicide du directeur du CFA de Montpellier survenu à la fin du mois de mars dernier.
Nelly est déléguée syndicale au CFA de Montpellier, secrétaire général du syndicat national CGT des CFA-BTP et secrétaire de l’Union Départementale de l’Hérault.
En même temps que Nelly, Mario Féral, un autre militant de la CGT subit le même sort.Un autre camarade du CFA de Montpellier, CGT lui aussi, privé de liberté pendant 24 h, interrogé jusqu’à tard dans la nuit. Ses amis, son épouse sans nouvelles, s’inquiétaient et ne sachant pas ce qu’il convenait de faire.
Incriminer les organisations syndicales et leurs représentants devient hélas une pratique politique et judiciaire de plus en plus fréquente. En l’espèce, Nelly comme ses camarades et l’ensemble des élus du personnel de toutes les organisations syndicales représentées dans le CFA n’ont fait que remplir leur mission, dans le cadre de leurs mandats. L’état général des CFA du réseau du CCCA-BTP voit la situation sociale se tendre partout à l’extrême, dans un contexte économique désastreux, qu’aucun responsable national ou régional n’est parvenu à prévenir ou à endiguer. Des décisions douloureuses sont imposées au personnel, licenciements, limitation économiques du contrat de travail, déplacement d’office d’un établissement à un autre, des changements profonds dans le contenu et l’organisation de leur travail également. Dans une telle situation, les directeurs de CFA, cadres intermédiaires, sont laissés seuls pour appliquer les décisions, sans soutien suffisant et surtout en l’absence de toute politique sociale de réseau ou régionale digne de ce nom. Ce qu’ils appellent « ressources humaines » procède dans nos CFA d’une indifférence et d’une incurie spectaculaire. Conduire les directeurs à assumer seuls les relations sociales avec leurs personnels, c’est les exposer à un risque professionnel majeur. Accabler les personnels et leurs élus des pires accusations lorsqu’un drame survient – et il en est survenu plusieurs ces dernières années dans nos CFA – est d’une lâcheté sans nom.
On ne s’étonnera pas non plus du traitement « de faveur » appliqué à la CGT. Seuls sa déléguée syndicale et le délégué du personnel ont été réinterrogés, mise en garde à vue dans des conditions aussi invraisemblables, traités comme des criminels, menottés bousculés , enfermés dans une camion cellulaire. On ne peut s’empêcher de faire le lien avec le contexte politique général et l’opposition résolue de la CGT à la politique économique et sociale du gouvernement Valls. L’acharnement est de mise.
La CGT demande que cessent ces procédures indignes qui tentent d’accabler nos camarades, que les principes d’un état de droit serein soient appliqués. Et accessoirement, que nous nous souvenions dans les CFA du CCCA-BTP que nous relevons d’organisations paritaires, pour lesquelles le combat syndical ne peut en aucun cas s’apparenter à quelque crime ou délit !