La réforme de l’apprentissage et ses conséquences dans nos CFA

  •   Simplification à l’embauche du contrat d’apprentissage ;
  • Adaptation des formations à la demande des entreprises ;
  • Embauche des apprentis tout au long de l’année ;
  • Suppression du passage préalable par les prud’hommes au-delà de 45 jours pour rupture du contrat ;
  • Limite d’âge 30 ans ;
  • Les apprentis mineurs pourront travailler jusqu’à 40 heures/ semaine ;
  • Création de classes préparatoires à l’apprentissage

On peut dire que le gouvernement déroule un tapis rouge au MEDEF qui ressort gagnant de ce bras de fer qui l’opposait aux régions.

  • Plus besoin d’autorisation publique pour ouvrir ou fermer un CFA.
  • Les branches auront la possibilité de faire ouvrir ou fermer des sections en fonction de leurs besoins, elles détermineront le coût du contrat de chaque diplôme.
  • Nous entrons dans une marchandisation de l’apprentissage, une privatisation de la formation initiale et une disparition à terme de nos missions de service public.

Cela va entraîner :

  • Une mise en concurrence entre établissements et une pression accrue sur le personnel.
  • Un frein à l’engagement des régions en matière d’investissement.
  • L’écriture des référentiels de formation sera laissée aux branches professionnelles, on ne peut que s’inquiéter assez rapidement de l’avenir des domaines généraux dans nos CFA, ceux-ci pourraient être sacrifiés au profit de l’enseignement professionnel.
  • Cette réforme va accroître l’employabilité des jeunes et des salariés dans nos CFA, la qualification va laisser la place aux titres pro et aux certifications, sans reconnaissance au niveau de la rémunération.
  • La réforme accède à une vieille revendication du patronat : remplacer les formations diplômantes par des formations modularisées visant l’adaptation étroite au poste de travail.
  • La possibilité de faire un contrat d’apprentissage tout au long de l’année va bouleverser l’organisation pédagogique dans nos CFA.
  • Défendons notre outil de travail et la qualité de formation que nous devons à nos apprentis à travers une formation de qualité diplômante pour nos bâtisseurs de demain.

Nelly Gregor