Les centrales syndicales appellent tous les salariés à manifester lundi 16 et à faire grève le mardi 19 octobre. Voici l’appel intersyndical. Les résultats chiffrés de l’action du 12 octobre dans les CFA du BTP continuent d’arriver et de remplir la carte de France.
Continuer de faire parvenir le nombre de grévistes de votre CFA à la rédaction du blog.
#1 par gerauld à 15 octobre 2010 - 11 h 00 min
trop tard pour deposer un préavis de grève !!! Comment fait- ON ?
#2 par Virginie CARON à 15 octobre 2010 - 14 h 19 min
Bonjour,
Concernant la journée de grève du 19/10, y a-t-il eu un préavis national de déposer? Sinon, se pose le problème du délai de prévenance de 5 jours…
Merci
#3 par admin à 15 octobre 2010 - 15 h 16 min
Bonjour à Virginie, Gerauld et tous les autres,
Les confédérations ont déposé un préavis de grève nationale afin de couvrir l’ensemble des salariés, cela devrait amplement suffire!
De plus, les médias l’annoncent en boucle depuis le 12 au soir, un employeur se disant non prévenu dans les formes et s’en prenant à ses salariés pour fait de grève se retrouverait illico avec l’artillerie lourde syndicale sur le dos.
#4 par Virginie CARON à 15 octobre 2010 - 15 h 39 min
Le préavis déposé par la confédération respecte-t-il les 5 jours de préavis (date du préavis)? Peut-on faire grève légalement dans les CFA?
#5 par admin à 15 octobre 2010 - 16 h 50 min
Comme tu peux le constater sur le blog:
http://cgt-cfa.com/WordPress/wp-content/uploads/2010/10/16&19octobre.pdf
l’appel des confédérations valant préavis date du 14, donc dans les temps. De mon point de vue la réponse est oui, sans hésitations. Il n’empêche qu’un employeur plus obtus que la moyenne peut, après avoir tenter d’intimider le personnel, se lancer dans une aventure juridique sur le thème « ça passe ou ça casse ».
Pour rassurer les camarades, pensez qu’il y a la FSU parmi les signataires. On l’imagine mal ne respectant pas les délais, alors qu’elle ne syndique que le personnel de l’Éducation Nationale! ;o)
Quant à la CGT, elle syndique aussi parmi les enseignants (Educ’action) et ne cherche pas à les exposer. Mais il faut reconnaître que les deux cas que je cite sont différents du notre qui sommes exposés à l’arbitraire du patronat local et pas toujours éclairés.
#6 par Philippe FOURCAULT à 15 octobre 2010 - 17 h 34 min
Salut et fraternité à vous.
Arrêtons de nous faire peur!!!
nous devons remettre le couvert mardi 19 et les jours qui s’en suivront. C’est l’intersyndicale confédérale qui donne le ton. A nous de travailler sans relâche pour amplifier l’action syndicale pour le retrait de la loi et réussir les journées de samedi et trois jours après celle du mardi 19 octobre. Nous ne comptons que sur nous même. « L’émancipation des travailleurs sera l’œuvre des travailleurs eux mêmes » !
Ensemble, continuons à apporter un cinglant démenti à la fable médiatique orchestrée par le gouvernement de essoufflement du mouvement. Il n’y a aucun essoufflement et nous allons encore le prouver en nous surpassant en nombre d’entreprises en grève – dont nos CFA-BTP –
Informons, interventions dans des AG dans nos CFA et posons fermement la question de l’action généralisée de tous nos collègues : qu’est-ce que « perdre » quelques centaines d’Euros sur le mois (par des grèves) quand nous allons perdre plusieurs années (jusqu’à 67 ans) à travailler pour prendre notre retraite ?!
Si la loi est votée au Sénat, après mercredi, elle restera une loi injuste et inacceptable et nous continuerons à lutter, manifester, faire grève pour son retrait et sa non application !… car tout va dépendre du monde et de la pression revendicative de samedi et surtout de mardi 19 octobre!!!
De plus la loi si votée au Sénat, doit encore franchir d’autres étapes, à l’Assemblée nationale et devant le Président de la République – qui doit promulguer le texte – le rendre exécutoire… e pouvant le faire que si le conseil constitutionnel a été saisi et qu’il valide les dispositions contestées par l’opposition politique (PC+PS+NPA+VERT et autres non inscrits)…
D’ici là, continuons la pression syndicale…
De notre coté, Il nous faut tous faire remonter de nos CFA, des faits, des chiffres, l’état d’esprit. Nous sommes en intersyndicale – confédéralement – au niveau national ; nous devons ausi être en intersyndicale localement dans nos CFAa où il existe d’autres organisations syndicales… et faire remonter au blog-site CGT-CFA les chiffres en terme de grévistes et de manifestants. C’est essentielle dans la lisibilité !
Hasta la victoria siempre !
#7 par Philippe FOURCAULT à 15 octobre 2010 - 21 h 32 min
Après une première intervention …assez idéologique et ô combien emprunte de passion de renverser les choses établies dans ce pays, en Europe et dans le monde capitaliste,… ma Seconde intervention sera plus technique, afin d’essayer de répondre au point de droit légitime évoqué plus haut par des camarades salariés des CFA : le fameux dépôt de préavis de grève et les 5 jours !
En fait, beaucoup de salariés des entreprises, au XXI ème siècle, alors que la grève fait partie de manière historique – culturellement (oserais-je dire) – de notre vie professionnelle courante depuis le XIX ème siècle – donc de notre patrimoine – les citoyens en général (qui sont des salariés, des jeunes ou même devenus des retraités) se posent toujours les mêmes questions… et affirment parfois aussi les mêmes stupidités à propos de la grève, ce droit garanti par la Loi.
Une fois cernées les bonnes questions de type : Comment faire grève ? Faut-il déposer un préavis ? A quoi s’expose t-on ?… des affirmations souvent fausses telles que : » Dans le privé on ne peut pas faire grève! », ou encore, « c’est facile dans le public, les grévistes sont payés, c’est pour cela qu’ils peuvent faire grève! ».
Quelques éléments de réponse en droit :
1) – Le droit de grève est garanti par la constitution depuis 1946. Reste qu’après 30 ans de crise et de chantage à l’emploi, son exercice n’est toujours pas simple, et nombreux sont les salariés qui ignorent toujours ses modalités, ou redoutent de conséquences d’un droit constitutionnel, protégé par l’inspection du travail et les tribunaux.
2) – toutefois, pour qu’une grève soit considérée comme licite, il faut que le mouvement soit collectif (au moins deux salariés).
Néanmoins, dans le cadre d’une journée nationale d’action (comme par exemple celle du mardi 19/10/10) un salarié dans son établissement ou dans son entreprise peut tout à fait faire grève, même s’il est le seul !
Il faut toutefois que :
3-a) – l’employeur soit informé des raisons du mouvement (cela peut se faire immédiatement après l’arrêt de travail, par un tract, une feuille sur laquelle il s’inscrit comme gréviste).
En effet, le code du travail précise que le salarié gréviste n’a pas à prévenir à l’avance son employeur (ou son directeur) ; ce n’est que le lendemain que son supérieur hiérarchique peut connaître les raisons de son absence ; dans ce cas là, le fait d’avoir fait grève est pour l’employeur une absence justifiée.
3-b) – Par ailleurs, il faut que les motifs du conflit soient liés au travail, au salaire, à l’amélioration de ses conditions de salariés, la défense de la sécurité sociale, le maintien des retraites à 60 ans, etc… (les grèves politiques ou de solidarité étant interdites en France.
3-c) – la loi et la jurisprudence précisent que la présence d’un syndicat n’est pas obligatoire dans l’organisation de la grève, ni la réalisation d’une assemblée générale préalable avec le personnel.
Toutefois, un syndicat CGT sur place est un garant concernant la bonne tenue et de la bonne réalisation du mouvement de grève ; « l’amateurisme ou la bonne foi » est la victime des patrons souvent anti-grévistes, et la méconnaissance des salariés non syndiqués sur le déroulement d’une action de grève profite souvent aux employeurs qui n’hésitent pas à inventer des restrictions fantaisistes au droit de grève, tels que le délai de prévenance.
Pour ce qui est du préavis de grève dans les entreprises : seules les entreprises publiques ou les salariés travaillant dans des entreprises privées assurant une mission de service public doivent avertir leur employeur, au moins 5 jours à l’avance d’un arrêt de travail.
C’est le cas des CFA, bien qu’aucun texte clair et précis ne dispose d’une telle obligation formellement. Pour la petite histoire, il faut savoir que le dépôt de préavis dans nos CFA remonte à l’année 1982, lors d’une question orale au Ministre de la Formation professionnelle d’alors, Marcel RIGOUT, lequel avait répondu que les CFA ayant mission de service public devaient en cas d’arrêt de travail déposer un préavis de grève (identique à celui de la fonction publique de 5 jours) et en conséquence, subir des retraits de salaires pour faits de grève à ceux de la fonction publique. Cette « question du mercredi » de 1982 devant l’Assemblée nationale au Minsitre RIGOUT n’ayant – de mon point de vue – aucune valeur de loi d’ordre publique – cette appréciation n’engage par ailleurs que son auteur.
Pour ce qui est de la grève du mardi 19 octobre, comme pour les autres grève de septembre et début octobre, l’appel des confédérations valant préavis pour tous les salariés de France, syndiqués ou non syndiqués.
comme il a été écrit plus haut par l’administrateur du site CGT-CFA-BTP du réseau CCCA, les confédérations ont déposé le préavis le 14, donc dans les temps pour le mardi 19 octobre ! … Même si par ailleurs, notre syndicat national CGt des CFA n’aurait pas déposé pour le 19 de préavis, tous les salariés des CFA sont couverts par le préavis national des confédérations.
Donc sans hésitations, travaillons allègrement à la mobilisation dans nos CFA pour le mardi 19 octobre.
3 millions 1/2 dans les rues, des secteurs en grève reconductible (raffineries, énergies, SNCF), des débrayages quotidiens dans d’autres secteurs, des manifestations en ville, des blocages de zones industrielles ou encore nouvellement des établissements scolaires avec des étudiants et lycéens qui se mobilisent… nous sommes dans une phase nouvelle de la lute commencée il y a de cela plus de 5 mois maintenant sur les retraites. L’extension du mouvement partout où le monde travaille est nécessaire pour exiger que le gouvernement retire son projet de loi.
Les CFA-BTP ne sont pas en reste. Comme les autres salariés d’autres secteurs, ils rencontrent les mêmes problèmes et les mêmes questions sur leur avenir de salariés. C’est tous ensemble que nous nous en sortirons !… C’est tous ensemble que nous imposerons au gouvernement actuel de revoir totalement sa politique économique et sociale dans notre pays.
Pour l’instant, Il choisit l’épreuve de force pour défendre les intérêts de la classe sociale qu’il représente ; celle de la minorité de possédants qui entend tout diriger et s’accaparer la grande majorité des richesses produites par tous.
Tous les salariés des CFA ont aussi leur rôle à tenir au cotés de leurs camarades des autres acteurs d’activités pour faire céder ce gouvernement !
Avec fraternité et détermination.
#8 par gerauld à 18 octobre 2010 - 15 h 43 min
Les heures de grève se classent dans quelle catégorie ? A1 ou A2.
Merci pour vos réponses.
#9 par admin à 19 octobre 2010 - 21 h 34 min
En A2.
Bonne grève!
#10 par nadia barriere à 18 octobre 2010 - 19 h 52 min
bonjour,
je travaille au cfa de dijon et nos 2 syndicats(cgt et cfdt) n’ont pas présenté de preavis de greve au directeur.Puis je malgre tout faire greve?
merci de la réponse
#11 par admin à 18 octobre 2010 - 21 h 09 min
Oui, les confédérations ont déposés leur préavis le 14 octobre.
Le préavis est conçu, entre autre pour permettre l’ouverture de négociation et éviter le recours à la grève, or la négociation en question ne peut se faire qu’au niveau des confédérations et du gouvernement. L’organisme gestionnaire de Dijon n’est pas dans la course!