Contre la criminelle barbarie, contre l’obscurantisme et pour être et rester libre. Ceux qui ont ensanglanté Paris, sont les mêmes qui ensanglantent L’Afghanistan, l’Irak, le Mali, la Centrafrique, le Tchad, la Libye, la Syrie et tant d’autres. La même haine, la même terreur inondent de sang les marchés de Kaboul, de Bagdad, d’Egypte, de Tunisie, comme auparavant en Algérie dans les années 90. Ce sont nos ennemis parce qu’ils sont les ennemis de tous les peuples et des musulmans, chaque jour assassinés par eux. Comme il y a pas même un an, nous refusons qu’on attaque notre République et son esprit. Mais méfions nous ! Notre chagrin ne doit pas paralyser notre raison. Les causes de l’état actuel du monde et de nos sociétés se trouvent dans les origines et la propagation des fanatiques et des barbares, avec l’état de délaissement de plusieurs pays, de désintégration et de pourrissement orchestrés par des interventions militaires des pays riches et dominateurs. La France de par sa politique depuis le départ de CHIRAC en 2002 trempe dans cet esprit de guerre. Or l’esprit de la politique doit en toute chose prévaloir sur l’esprit de guerre : La politique de de Gaulle s’en prévalait et c’est une constante aussi des communistes français dans l’histoire.
Pour la deuxième fois, la France est attaquée et des citoyens français, innocents, sont morts, assassinés. Les attaques terroristes ne doivent pas pour autant pousser à un renoncement d’une part des valeurs démocratiques. On ne peut sacrifier les libertés sur l’autel de la sécurité. Les deux doivent vire et progresser de pair et ne pas être sacrifiés l’une pour l’autre.
Puissent nos larmes pas encore séchées que la meute xénophobe ne se déchaîne, au travers de discours d’amalgame, de division et de haine à son tour, rependu par des dirigeants politiques et certaines élites qui en font leur fonds de commerce. Au contraire, l’esprit d’unité populaire de tous doit prévaloir. C’est l’unité et l’apport de chacun dans ses différences qui font la richesse de la France, des français vivant ensemble. Cherchons le commun, rejetons l’exclusion !
Avec tous nos chagrins et toute notre raison.
Vivons le temps commun de la consolation, tant il est synonyme encore aujourd’hui de perte et d’effroi.