Le conseil des prud’hommes de l’Yonne vient de rétablir dans ses droits notre collègue et camarade José Machado licencié pour avoir giflé un apprenti qui l’avait insulté gratuitement dans un couloir. Le jugement établit que la sanction est disproportionnée et que, dans le contexte du CFA, la réaction du collègue ne peut nullement constituer une faute grave. La procédure, entamée alors que le collègue était en arrêt de travail, est donc annulée et le tribunal ordonne la réintégration de José, le paiement de son salaire et condamne l’association à de lourds dommages et intérêts.

L’arrêt souligne en outre les insuffisances de la direction en matière de gestion de la discipline, donnant raison aux collègues d’Auxerre et aux centaines de signataires de la pétition nationale qui refusaient de voir l’un des leurs porter le chapeau du laxisme ambiant. Cela conforte également la CGT dans son action pour dénoncer au  niveau national la situation critique de nombreux établissements en matière d’encadrement des jeunes. Le CCCA doit retenir la leçon et trouver avec les associations et les directions des solutions pour renforcer les moyens mis à la disposition des CFA. Nous ne sommes désormais plus seuls à dénoncer la logique du bouc-émissaire.

Espérons enfin que l’association d’Auxerre ne persistera pas dans son aveuglement en refusant de réintégrer José et en interjetant appel de la décision. Le combat continue.