Dans 140 villes de France, près de 240.000 salariés, retraités et privés d’emploi sont venus grossir les manifestations et rassemblements à l’appel des organisations CGT, FO, FSU et Solidaires.
L’obsession patronale à poursuivre la logique d’exonérations des cotisations patronales conduit à enfoncer le pays dans la crise et réduit à chaque fois un peu plus la possibilité d’une relance économique favorable à l’emploi et à l’investissement productif. Seule l’irruption des salariés permettra de changer la donne. Cette journée de mobilisation doit trouver des prolongements dans les prochains rendez-vous revendicatifs dans les entreprises.
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#1 par Philippe Fourcault à 21 mars 2014 - 23 h 11 min
Il nous faut maintenir l’irruption des travailleurs sur le terrain social, économique et politique. Les problèmes ne se régleront pas entre « partenaires sociaux ». La délégation de pouvoir n’est pas suffisante. Dans l’affrontement d’aujourd’hui avec le patronat et avec les gouvernements (qu’il furent de droite ou qu’il soit « socialiste », nous n’obtiendrons rien -ou si peu- sans que les salariés s’en mêlent ! Dans l’Histoire de France, jamais les salariés n’ont obtenu une amélioration de leurs conditions de vie et de travail sans luttes sociales et politiques d’ampleur. La CGT est utile. Poursuivons notre travail d’aller à la rencontre de nos collègues puisque nous sommes nous militants, nous adhérents CGT des salariés, avec d'(autres salariés dans nos entreprises. Pour s’aider collectivement, pour aider individuellement, pour se déployer et gagner : la CGT reste utile !
Il y a le sentiment qu’on ne parvient pas à améliorer les choses au niveau national et qu’en les absorbant au niveau d’un territoire ou d’un groupe ou d’une entreprise, ce serait plus facile ; que le pire n’est pas chez nous, là où l’on habite, là où l’on travaille, mais ailleurs : FAUX !
Plus de 5 millions de chômeurs, des salaires qui régressent, la peur du lendemain dans toutes les familles, la répression contre des syndicalistes existent et pèsent sur les consciences ; le désespoir est alimenté au quotidien par le discours des grands médias (Radio-TV et journaux bourgeois) où l’on entend ou lit que le modèle social en France ne peut plus être financé, que les emplois sont voués à disparaître par centaines, par milliers, par centaines de milliers. Pourtant il y a 30 ans, avec100 euros de richesse crée, 5 euros allaient aux actionnaires. aujourd’hui c’est 5 fois plus !!!
En 10 ans, le montant des sommes versées aux actionnaires est supérieur au montant des investissements. La dénonciation du coût du capital est primordiale !
Aujourd’hui, 294 milliards d’Euros sont versés à titre d’aides diverses – aux entreprises_non pas – au patronat, aux dirigeants des conseils d’administration des entreprises !
294 milliards d’Euros d’aides, c’est :
– plus de 10 fois le déficit des régimes de retraites !
– plus de 30 fois celui de l’assurance maladie !
D’un coté, un déficit (que l’on dit abyssal) et de l’autre des aides colossales sans contrôler l’efficacité. Le pacte de « responsabilité » est un pacte de plus (entre Hollande-Ayrault et Gattaz) sans engagement sur l’emploi, le salaires, les niveaux de protection sociale, les retraites !
A chaque fois, des plumitifs sensés représenter les salariés signent de lourds chèques sur le dos des salariés pour des chimères gouvernementales et patronales !
CFDT +CFTC+ CGC obéissent aux injonctions de Bruxelles et à celles des actionnaires et du patronat qui menacent de destruction d’emplois en permanence. De ce fait, leur positionnement d’accompagnement du patronat crée la division syndicale avec la CGT, SUD, FSU et même FO !
La division a toujours été l’arme des patrons et les syndicats ont une grande responsabilité dans cette affaire !
C’est pourquoi, nous devons convaincre pour vaincre ces divisions et sortir de ce piège. Seuls les salariés dans nos entreprises, dans les rassemblements comme celui du 18 mars bousculeront le syndicalisme – et pas l’inverse aujourd’hui !
L’irruption démocratique des salariés de toutes catégories, aux cotés des syndicats qui ne baissent pas leur garde dans le combat de classe d’aujourd’hui est nécessaire. Il est salutaire.
A bon entendeur, Salut et fraternité.
Philippe FOURCAULT.