Le secrétaire général de la Fédération CGT Construction -Bois-Ameublement intervient auprès des présidents des Conseils Régionaux pour attirer leur attention sur les risques encourus par les apprentis du BP en raison du lobbying que développe les responsables des Chambre de Commerce et d’Industrie pour drainer la Taxe d’Apprentissage vers leurs établissement d’enseignement supérieur.
Les faits.
- Le gouvernement a annoncé des mesures en faveur du développement de la formation en alternance et de l’accompagnement des demandeurs d’emploi , mardi 1er mars 2011. Il a en effet préféré stabiliser « en valeur absolue » le montant du ‘barème’, alors que le ‘quota’ , et par conséquent les seules formations délivrées en apprentissage, bénéficiera du « surplus de la taxe lié à la croissance de la masse salariale ». « Cette réforme devrait permettre de dégager entre 60 et 90 millions d’euros supplémentaires chaque année pour accompagner la montée en charge du nombre d’apprentis. À partir de 2015, 350 millions d’euros de plus par an seront ainsi disponibles pour financer de nouvelles formations en apprentissage », prévoit l’Élysée.
- Le patron des Chambres de Commerces a réagi violemment la semaine suivante dans une déclaration ventant les mérites de l’apprentissage dans l’enseignement supérieure et criant à l’asphyxie de ce dernier en cas d’application des mesures annoncées par Nicolas Sarkozy.
- Notre syndicat a dénoncé le recourt de l’enseignement supérieur à la taxe d’apprentissage dans la mesure où il assèche le financement des CFA formant aux niveaux V et IV. Notre analyse s’appuie sur une étude effectuée par le CEREQ (lire au moins la synthèse). Cette étude bat en brèche l’idée d’une « filière » apprentissage, du niveau V au niveau I, qui garantirait, bien mieux que la voie scolaire, l’élévation du niveau de qualification des enfants des classes populaires … C’est un argument de poids contre les Régions qui ont privilégié à outrance les formation en apprentissage de niveau I et II, c’est-à-dire celles bénéficiant très clairement aux classes dominantes. Ces formations ont peu à peu vidé nos CFA de leurs moyens de fonctionnement, et donc privé les enfants des classes populaires d’une formation digne de ce nom.
Notre Fédération CGT Construction -Bois-Ameublement soucieuse de la défense des apprentis du bâtiment et du bon fonctionnement des CFA du CCCA-BTP est donc intervenu. Espérons que les administrateurs patronaux du CCCA feront la même démarche.
En attendant, intervenez auprès des élus de votre Conseil Régional afin qu’ils défendent le financement des formations aux premiers niveaux de qualifications et donc de votre CFA.
#1 par Prof de CFA Picardie à 5 avril 2011 - 17 h 22 min
on voit comment est gérer l’argent de l’association picarde : avocat et juriste pour les multiples procès contre les profs avec l’aide du directeur. Alors pourquoi dépenser dans ces mesquineries alors que les grandes écoles en ont besoin.
Il faut ouvrir les yeux maintenant.