Le mercredi 27 mai, une négociation nationale s’est tenue au CCCA ; à l’ordre du jour: la formation continue des personnels des CFA-BTP le matin et la réforme des accords collectifs l’après-midi.

La discussion consacrée au bilan et aux perspectives de la formation continue des salariés du réseau a été riche et marque une inflexion du discours et de la politique du CCCA qui parait favorable, mais quelques regrettables oublis nous laissent sur notre faim…

Le CCCA souhaite s’engager dans une démarche plus ambitieuse dans le pilotage des politiques de formation des associations gestionnaires des CFA et l’élaboration des plans de formation, notamment en encourageant les associations et les représentants du personnel à négocier au mois de septembre des priorités  et des lignes directrices du plan de formation 2010, comme la loi le prévoit. Il s’agit de sortir d’une logique de catalogue où chacun vient individuellement piocher ce qui le séduit dans l’instant, pour passer à une politique où des choix collectifs de priorités sont effectuées, après négociation avec les représentants du personnel, pour faire face aux besoins des CFA et des salariés.

Pour cela, le CCCA a indiqué vouloir présenter ses propres priorités avant de diffuser l’offre de formation proprement dite pour que les associations s’engagent dans une vraie démarche d’élaboration et de négociation du plan de formation. Selon M Lawinski, chargée de la formation continue au CCCA, la négociation nationale annuelle sur cette question avec les organisations syndicales a désormais pour objet de nous associer à l’élaboration de ces priorités. Dans ce cadre, la CGT a défendu deux dimensions trop sous-estimées:

– d’abord la nécessaire prise en compte, au titre des priorités incontournables des plans de formations 2010, des conséquences sociales des regroupements d’associations présents ou à venir, dans le cadre de la régionalisation pour accompagner les personnels qui pourraient en subir les conséquences. Il s’agit ni plus ni moins que de se conformer aux demandes formulées par les organisations patronales et syndicales signataires de l’accord national de 2006 sur la régionalisation… La CGC est intervenu fortement dans le même sens.

– ensuite, d’encourager des associations à accepter et développer les formations centrées sur les problèmes de discipline et la souffrance au travail qui s’ensuit pour les salariés. De telles formations existent, mais elles nous paraissent encore insuffisantes et trop souvent centrées sur les seuls personnels d’enseignement ou d’éducation, alors qu’il faut faire prévaloir une logique de prise en charge collective de la gestion de la discipline par l’ensemble d’un établissements, de la direction aux professeurs en passant par le secrétariat, l’animation ou l’entretien. L’objectif est de conduire à une prise de conscience générale de l’importance de ces questions, à une évolution des conceptions et des attitudes de certaines directions, et à une déculpabilisation de collègues qui ne doivent plus se sentir ni responsables de leur souffrance, ni impuissants et isolés face à leurs difficultés. L’ensemble des organisations ont fortement appuyé cette demande, comme lorsque le problème avait été évoqué aux réunions de janvier et de février dernier. Le CCCA semble résolu à intégrer cet axe à ses priorités. Attendons…

Au titre des regrets, le CCCA s’était engagé, dans le cadre du renouvellement de notre signature de l’accord sur la formation tout au long de la vie, à nous communiquer un certain nombre d’informations supplémentaires, notamment un bilan précis des entretiens professionnels et un état des lieux des plans de formation de toutes les catégories de personnel. Ces informations ne nous ont toujours pas été communiquées, et le CCCA n’est pas paru très sûr de sa capacité à faire remonter des informations fiables des associations.