La mobilisation ne faiblit pas, l’opinion publique soutient majoritairement l’action.
Quel crédit accorder « aux chiffres de la police » après les scandales à répétitions qui éclaboussent des ministres de ce gouvernement ?
Écoutons ce qu’en dit le secrétaire générale de la CGT:
L’ensemble des confédérations se retrouvent le 24/09 pour décider des actions à mener. La CGT a, dès la soirée du 23 publié un communiqué.
Faites remonter le nombre de grévistes de votre CFA à secretaire@cgt-cfa.com
#1 par Philippe FOURCAULT à 25 septembre 2010 - 20 h 38 min
Nous ne rappellerons jamais assez à nos collègues qui ne sont pas encore entrés dans la lutte nos arguments et propositions pour la bataille sur les retraites, à la fois pour maintenir le système par répartition, mais aussi pouvoir vivre décemment avec une pension, gagner à voir retirer la loi FILLON-WOERTZ-SARKOZY déjà votée au parlement.
Nous luttons parce que nous voulons sortir des inégalités aussi face à la retraite :
– inégalité entre hommes et femmes, tant sur les salaires de base (inférieurs à 20% des hommes), que sur les pensions et les droits de réversion (1020€ pour les femmes contre 1636€ pour les hommes); âge de départ en retraite à 61,4 ans actuellement pour les femmes et à 59,5 ans pour les hommes; 41% des femmes ont une carrière complète , 86% des hommes; les femmes ont 20 trimestres de moins que les hommes.
Les femmes liquident leur retraite plus tard.
En préretraite, 32% des hommes contre 21% des femmes et 18% des femmes sont au chômage contre 13% des hommes.
– inégalité d’espérance de vie en bonne santé entre ouvriers et cadres supérieurs : l’écart est de 10 ans. Les causes sont connues : pénibilité du travail.
– Aggraver ce qui a échoué en 1993 (avec la loi BALLADUR et en 2003 avec la loi FILLON) = c’est NON !
en 1993 :
– 40 ans de cotisation (au lieu de 37,5) pour une retraite à taux plein.
– passage de 10 aux 25 meilleures années d’où baisse des pensions !
– indexation des pensions retraites sur les prix (et non plus sur les salaires) d’où perte de pouvoir d’achat de la retraite !
.En 2003 :
– nouvel allongement pour tous les régimes jusqu’à 41 ans en 2012 voir 42 en 2020 !
– réduction des pensions
– Asphyxie du financement de la retraite par répartition !
. En 2008 :
– alignement des régimes spéciaux (SNCF, EDF-GDF, RATP) sur le régime général,
– durée de cotisation portée à 41 ans pour tous en 2012 !
toutes ces mesures convergent vers une régression des pensions, et leurs politiques ont dégradé l’équilibre financier !
. Aujourd’hui, en 2010, avec la loi SARKOZY,FILLON,WOERTZ, ils veulent aller plus loin :
– repousser encore l’age de la retraite,
– accroître la durée de cotisation,
– réduire encore le niveau des pensions
– pousser les citoyens (les salariés, et surtout les jeunes) à aller vers des régimes par capitalisations !
…
Alors que la capitalisation ne sauvera pas la Répartition mais va la couler.
La Capitalisation, ce sont des fonds, capitalisés à partir de notre épargne individuelle, qui vont à la finance ) -la spéculation. elle nécessite des réserves financières considérables (plus que pour le système par répartition)… Et ces fonds épargnés sont autant de cotisations en moins pour le système actuel par répartition.
b) – la Capitalisation est un risque car ces fonds dépendent de la rentabilité des marchés financiers et sont soumis à leurs aléas. En 2008, le krak boursier à fait baisser de 23% le montants des fonds de retraite (dans des pays comme les USA, Canada), où les retraites se font par fonds de pension !
A l’opposé de la répartition, on cotise sans aucune garantie sur le montant de la retraite. Certains ont aussi tout perdu avec la faillite de leurs fonds.
La capitalisation n’est pas un complément à la répartition… Ceux qui nous disent cela sont ceux qui veulent détruire la répartition, car la capitalisation est une arme de destruction du système par répartition.
Accusons le Capitalisme : lui seul est responsable !
2) – la crise des retraites plonge dans la crise du capitalisme européen. La course à l’argent pour l’argent, et les potentiels de productivité détruisent l’emploi, ce qui augmente le chômage et tire vers le bas la masse salariale, d’où l’insuffisance croissante des débouchés, tandis que les groupes industriels vont de plus en plus à la spéculation financière.
b) – le recours massif au crédit et à l’endettement a permis pendant des années de maintenir une demande apparente dans nos pays développés…jusqu’à l’éclatement de la crise financière à partir de 2008.
Les aides publiques colossales accordées aux banques, sans changement de critères du crédit ont servi en Europe, et à la France particulièrement, à relancer la spéculation et non l’emploi et la croissance réelle. Le sur endettement public des États (au delà de la Grèce) crée par les gouvernements a un en lien direct avec les politiques de gestion du système capitaliste actuel.
L’attaque contre les retraites est inscrite en contrepartie des 750 milliards d’Euros décidé par l’Europe pour assurer le remboursement des créanciers. Il s’agit de diminuer la part dans les richesses produites, des prélèvements (impôts et cotisations) nécessaires au financement des dépenses sociales (de santé , de retraites..;) dans le but de laisser des parts toujours aussi belle aux financiers (intérêts + dividendes)… le tout dans un système de spéculation, contraire à l’activité productive réelle.
2) – SARKOZY, FILLON et les autres nous assènent que la démographie est un impact réel.
OUI, il est réel, mais pas fatal !
L’accroissement de la part des 60 ans et plus dans le total de la population est une réalité (devant passer selon le C.O.R de 20 à 32% en 2050), passant de 1,8 cotisants par retraité en 2005 à 1,2 en 2050.
On ne prend toutefois pas en compte l’indice de fécondité (de 1,65 en 1974 à 2,09 enfants par femme en 2010), de même que sont oubliés dans les « analyses » les richesses produites qui ont cru entre 1949 et 2009 de +645% en volume (soit une croissance de 400% par persone d’âge actif).
Dans le cadre de la garantie du financement des retraites, relever le nombre d’actifs cotisants en faisant reculer les exclusions sociales, en relevant le taux d’emploi… n’est décidément pas un élément de l' »analyse des spécialistes en économie » dans notre monde capitaliste !
L’accroissement de l’espérance de vie est un fait positif. Politique familiale moderne, formation, salaires et emploi sont au centre du financement des retraites !
3) – Emploi et salaries, base des cotisations.
Comme vous le savez, les cotisation sociales sont calculées sur la base des salaires, prélevées sur la valeur ajoutée… donc prélevée sur les profits !
On pourrait créer un système utilisant une partie des profit des entreprises et des richesses crées par les salariés pour financer de manière mutualisée un revenu pour chaque salarié-retraité tout au long de sa vie hors activités professionnelles, hors subordination d’un employeur, en solidarisant les salariés et les retraités.
De ce fait, les entreprises sont incites à gagner en productivité autrement qu’en faisant pression sur les salaires et l’emploi, mais au contraire en participant au développement des prestations retraites…
Prendre la base salaire serait beaucoup moins fraudable que la base valeur ajoutée.
De même que remplacer le financement actuel des retraites par l’impôt, un peu comme sur la base de la CSG, coupe le lien à l’entreprise, et la proposition vise les exonérations de cotisations sociales patronales (celles que nos patrons appellent « charges sociales ») pour mieux faire croire qu’elles étouffent les entreprises, alors que ce sont les charges financières du crédit et des dividendes qui sont écrasantes (359 milliards d’Euros -soit 36,2% de la Valeur ajoutée des sociétés non financières contre 151 milliards d’Euros -soit 15,2% pour les cotisations sociales) !
Une « réforme » brutale pour un recul social et sociétal sans précédent. Cette loi des retraites doit être résolument combattues. Imposer le retrait du texte du gouvernement. Les luttes doivent se développer et imposer l’élaboration d’une réforme alternative, à partir des propositions des salariés en luttes et des retaités, avec leurs organisations syndicales !
La poursuite de la mobilisation en octobre le permettra !
Ph.Fourcault.
#2 par claude à 2 octobre 2010 - 16 h 49 min
ici à Clermont les grévistes du cfa étaient du nombre approximatif d’une vingtaine! de ceux que j’ai effectivement croisé, mais il faut en rajouter une autre dizaine si on recoupe ceux que je n’ai pas vu. mais que les collègues ont vu dans l’ensemble du cortège qui étaient de 50 000 environ. bon courage a tous!!