Un audit de la dette publique vient d’être réalisé par des experts d’Attac, Adtm, économistes atterrés.  En 38 pages argumentées rigoureusement, ce document déconstruit le mythe attribuant la dette à la protection sociale et au coût du travail.
Le discours dominant sur la montée de la dette publique fait comme si son origine était évidente: une croissance excessive des dépenses publiques. Mais ce discours ne résiste pas à l’examen des faits. Dans ce rapport nous montrons que l’augmentation de la dette de l’Etat – qui représente l’essentiel, soit 79 %, de la dette publique – ne peut s’expliquer par l’augmentation des dépenses puisque leur part dans le PIB a chuté de 2 points en trente ans.

Laurent Mauduit, dans son article « Sous la dette publique, l’arnaque néolibérale »,  en parle en ces termes :  « Ruinant la doxa libérale selon laquelle le pays vivrait au-dessus de ses moyens, il établit que la dette publique aurait été limitée à 43 % du PIB en 2012, au lieu des 90 % constatés, si la France ne s’était pas lancée dans une course folle aux baisses d’impôt et avait refusé de se soumettre à des taux d’intérêt exorbitants
59% de la dette publique proviennent des cadeaux fiscaux et des taux d’intérêt excessifs… » . L’ensemble de l’article, disponible sur le site Médiapart, donne un excellent aperçu de cet audit de la dette. A ne pas manquer.

Des éléments à méditer au moment où se multiplie les PSE au nom de la loi d’airain du marché.