Dans une note aux organisation de la CGT, la confédération précise, entre autre que :

Les attaques contre les grévistes et la CGT redoublent ces derniers jours. GATTAZ a choisi l’insulte en nous comparant à des terroristes. La ministre du travail renvoie le MEDEF et la CGT dos à dos en rajoutant que nous avons toujours refusé de discuter et que nous n’avons aucune proposition. Evidemment une partie des médias s’en donnent à cœur joie et brouillent les cartes en évoquant soit des négociations « secrètes » entre le gouvernement et la confédération, soit des discussions au niveau des professions pour régler des revendications sectorielles.

Il n’y a eu aucun contact avec le gouvernement pendant des mois, le seul qui ait eu lieu est l’appel téléphonique de VALLS, samedi dernier.

Il n’y a aucune négociation secrète et c’est également le cas au niveau des professions.

Le gouvernement cherche à nous enfermer dans le camp de la contestation et a choisi de délibérément mentir par le biais de sa ministre du travail qui invente des réunions auxquelles la CGT ne se serait pas rendue.

C’est pourquoi, tout en réaffirmant notre volonté de retrait du texte, il nous faut préciser certains points :

  • Nous avons pointé depuis le début des articles de la loi qui sont inacceptables et qui à eux seuls structurent l’intégralité du texte :

 

  • L’article 2 : inversion de la hiérarchie des normes,
  • L’article 10 : référendums d’entreprise
  • L’article 11 : accords de préservations et de développement de l’emploi
  • L’article 30 : licenciements économiques
  • L’article 44 : remise en cause de la médecine du travail
  • L’article 52 : remboursement des indus par les privés d’emploi

Ces articles constituent la colonne vertébrale de la loi et justifient notre demande de retrait. Nos critiques sur le CPA portent plus sur son manque d’ambition, c’est pourquoi nous portons notre proposition de sécurité sociale professionnelle.

Nous sommes ouverts à toutes discussions, c’est d’ailleurs ce que nous réclamons depuis la publication du premier texte.

Discussion, c’est également ce que nous réclamons depuis que nous connaissons le texte définitif, texte qui est le résultat d’une concertation privilégiée avec la CFDT (mais pas avec la CGT). A ce jour, c’est le gouvernement qui refuse de débattre malgré le fait que VALLS clame haut et fort que sa porte est ouverte.

Ces discussions ne peuvent évidemment s’engager qu’après un retrait du texte ou une suspension du processus parlementaire