Voici son message :
29 déc. 2016 — Madame, Monsieur
vous êtes près de 200 000 à avoir signé la pétition pour la Sécurité Sociale. Et bientôt en présentant vos vœux de bonne année vous ajouterez : « Et d’abord la santé !». Parce que la santé est notre bien le plus précieux. Mais si elle n’est pas de prix, elle a un coût !
La règle est donc « le juste soin pour le patient au moindre coût pour la collectivité ». Les dépenses de santé ne peuvent pas être illimitées. Les dépenses inutiles amputent le budget des dépenses utiles, par exemple pour les soins d’optique ou les soins dentaires que la Sécu rembourse très peu.
Pour assurer l’équilibre de la Sécurité sociale, il faut augmenter ses recettes mais il faut aussi réduire les rentes et les abus.
1. Si la Sécu pouvait être non seulement l’ Assurance Médicale Obligatoire pour tous , mais aussi la Complémentaire pour ceux qui le souhaitent (moyennant une cotisation supplémentaire), on économiserait des milliards de frais de gestion. Notre système hybride coûte très cher : 7 milliards de frais de gestion pour la Sécu et 6,7 milliards pour les assurances privées complémentaires (alors que ces dernières ne prennent en charge que 14,5% des dépenses de santé contre 76,5% pour la Sécu: cherchez l’erreur !)
2. Le coût des nouveaux médicaments est calculé non pas sur le coût de la production et de la recherche et développement, mais sur le bénéfice en termes de vie gagnée par les patients, sachant qu’une année de vie en bonne santé est estimée à 50 0000 euros ! Le médicament qui guérit l’hépatite C est vendu 41 000 euros pour 3 mois de traitement alors que son coût de production est inférieur à 200 euros ! Il faut réduire le coût des nouveaux médicaments et dispositifs médicaux !
3. Est-ce à la Sécu de payer les cures thermales (380 millions d’euros par an), le coût supplémentaire dû au refus des génériques (1 milliard), les abus de transports sanitaires (plusieurs centaines de millions), alors que depuis 2011 elle ne rembourse plus à 100% les hypertensions artérielles sévères ?
Pourtant on sait que la gratuité des soins pour les maladies chroniques évolutives, améliore l’observance des traitements, réduit en conséquence la survenue des complications et finalement coûte moins cher à la collectivité4. Si on développait les maisons de santé pluri-professionnelles de proximité et si on arrêtait de pousser les hôpitaux à augmenter sans cesse leur activité pour pouvoir être financé, on réduirait les passages aux urgences hospitalières et les hospitalisations évitables.
On pourrait aussi financer une politique de prévention !Nous demandons aux différents candidats de s’engager à défendre la Sécurité sociale en signant la pétition. Pour les y contraindre merci de la signer et de la faire signer plus massivement encore.
André Grimaldi, pour le collectif pour une Santé égalitaire et solidaire