La NVO a réalisé cette infographie très bien faite. Surtout ne pas croire Macron va tenir compte de nos revendications lorsqu’il affirme qu’il va prendre l’avis des salariés.
Messages étiquettés retraite
La CGT dénonce le jeu de dupes mené depuis des mois par le gouvernement et son haut-commissaire, avec des mesures annoncées mais jamais exposées durant toute la phase de concertation.
C’est à travers le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) que le gouvernement a montré son jeu en accélérant l’allongement de la durée de cotisation (de 167 à 172 trimestres).
Le gouvernement anticipe de nouvelles régressions sociales en reculant l’âge de la retraite à taux plein par le biais de la décote. Il ne cache d’ailleurs plus désormais que son objectif est de reculer l’âge réel de départ à la retraite à 64 ans puis à 65 ans et, cela, le plus rapidement possible.
Toutes les générations nées à partir de 1963 seront concernées ; dès 2025, elles devront avoir cotisé 172 trimestres. Elles vont donc subir une double peine :
- l’allongement de la durée de cotisation requise qui les obligera à reporter leur départ au-delà de 62 ans
- la bascule dans le futur système à points
Comme à son habitude, ce gouvernement veut passer en force en avançant et en brouillant les pistes.
Une seule réponse est possible selon la CGT : construire une large mobilisation sociale pour empêcher ces mauvais coups.
Les soldes ? Sur quoi ?
Ta retraite.
Tout de suite, c’est moins sympa, non ?
Pourtant c’est ce qui se prépare.
Découvre le simulateur sur reforme-retraite.info, inscris-toi, fais connaitre ces chiffres.
Voici une étude très instructive de nos camarades actifs de l’UGICT
1 € cotisé = les mêmes droits à retraites. Oui, mais quels droits ?
Emmanuel Macron a annoncé qu’ 1€ cotisé ouvrirait à chaque salarié.e les mêmes droits. Derrière cette apparente équité se cachent trois problèmes.
- D’abord le calcul de la retraite ne se ferait plus sur les meilleures années mais sur l’ensemble de la carrière.
- Ensuite, les mécanismes de solidarité qui neutralisent les aléas de carrière (chômage, maternité…) pourraient être plafonnés, voire totalement supprimés.
- Surtout, ce principe d’équité ne nous dit rien sur le contenu de nos droits à retraite. Que représentera le montant de la pension par rapport au salaire de fin carrière ? Quel montant de retraite ? Quel âge de départ ?
Ce sont les questions de base que nous nous posons toutes et tous. Et là-dessus aucune réponse. Et pour cause…
Un régime par points, à cotisation définies, c’est quoi ?
Le gouvernement nous annonce un régime par points, à cotisations définies. Qu’est-ce que cela signifie ? Que chacun percevra en fonction de ce qu’il aura cotisé durant toute sa carrière, mais que le montant de la pension ne sera pas garanti et ne sera connu seulement qu’au moment du départ en retraite.
Ce qui est bloqué c’est le montant des cotisations, que le gouvernement ne veut pas augmenter. Si elles ne suffisent pas à financer les pensions, les retraites seront revues à la baisse.
Mais compte tenu de l’allongement de l’espérance de vie, ce montant ne suffira pas : en conséquence, les retraites seront réduites, y compris celles déjà liquidées.
La certitude que nous pouvons donc avoir, c’est que nous serons toutes et tous perdants.
Des retraites garantissant le niveau de vie de chacun.e, c’est possible
Notre système de retraite a été construit en 1945, alors que le pays était ruiné. Son fondement : pour mieux protéger les plus faibles, il faut un système universel qui maintienne le niveau de vie de tous et toutes.
Pour assurer l’avenir de nos retraites par répartition, la CGT et son UGICT proposent :
- De nouvelles ressources
Mettre en place un droit à la retraite à 60 ans avec un minimum de 75% net de son salaire net de fin de carrière est à notre portée avec de nombreuses possibilités de financement :
- La suppression des aides et des exonérations de cotisations des entreprises inefficaces pour l’emploi (200 Mds, Cour des Comptes).
- L’assujettissement à cotisations sociales de l’ensemble de la rémunération (intéressement, participation…) et un relèvement modéré des cotisations retraites.
- La mise à contribution des revenus financiers des entreprises qui, au contraire des revenus financiers des particuliers, sont totalement exonérés.
- Une maison commune des régimes de retraites
Les différents régimes de retraite (public, privé, régimes spéciaux…) ont été construits pour s’adapter aux contraintes spécifiques de secteurs professionnels et prendre notamment en compte la pénibilité. La CGT propose, tout en maintenant le niveau des droits de chacune et chacun, de les intégrer dans une maison commune des régimes de retraites, assurant la transférabilité des droits pour les salarié.e.s passant d’un régime à l’autre.
- La prise en compte des années d’études et d’insertion
Alors que l’accès au premier emploi stable a lieu à 27 ans en moyenne, contraindre les jeunes à cotiser 43 annuités pour avoir une retraite à taux plein équivaut à une mission impossible, surtout quand on sait qu’à 62 ans seul un actif sur deux est encore en emploi. Nous proposons donc la prise en compte des années d’études et d’insertion dans le calcul de la retraite, pour garantir le droit à retraite des nouvelles générations.
Un de nos camarade nous a présenté le Suivi Médical Post Professionnel (SMPP). Voici sa présentation.
A la suite, une autre intervention présentant le système de retraite suite aux dernières réformes. C’est à lire ici.
Malgré l’émoi suscité parmi les salariés et les retraités par l’accord de principe signé par la CFDT, la CFTC et la CGC, la 7ème séance de négociation sur les régimes ARRCO et AGIRC qui s’est déroulée ce vendredi 30 octobre au MEDEF confirme les reculs pour le monde du travail :
- un report de l’âge de départ en retraite d’un an,
- la disparition à partir de 2019 de l’AGFF alors qu’elle permet de financer les départs en retraite entre 62 et 67 ans
- la baisse du niveau des pensions pour toutes et tous, notamment pour les 56% de salariés qui ne sont plus en activité au moment où ils font valoir leurs droits à retraite,
- la remise en cause des droits spécifiques pour les cadres, notamment la GMP et l’incertitude sur l’avenir de leur statut,
Les signataires (CFDT, CGC, CFTC) ont confirmé leur approbation à cet accord. Alors que les derniers chiffres du chômage montrent que l’emploi des seniors ne cessent de se dégrader (+ 8,5 % sur 1 an), que notre économie souffre d’un manque de consommation, les mesures proposées dans cet accord reportent l’âge effectif de départ en retraite et une baisse des pensions par :
- la sous indexation des pensions sur la base de l’inflation – 1 %,
- le décalage de la revalorisation au 1er novembre
- l’augmentation de la valeur d’achat du point
Cet accord est particulièrement odieux pour les femmes qui liquident leurs droits à retraite 8 mois après les hommes, qui perçoivent des pensions amputées de 40% à l’ARRCO et 60 % à l’AGIRC par rapport aux hommes. Elles seront à nouveau les grandes perdantes de cet accord.
Explications d’Eric Aubin en vidéo
La mise en œuvre de cet accord ne produira tous ses effets qu’à partir de 2019 : la CGT appelle tous les salariées et les retraitées à intervenir pour imposer des alternatives de progrès.
Le Medef impose un report du départ en retraite d’un an par rapport à l’âge du taux plein. Seules la CGT et FO s’opposent à l’accord et ont claqué la porte. Le Medef entend finaliser l’accord le 30 octobre avec les autres organisations syndicales.
Si cet accord marquant un nouveau recul social est signé, les salariés qui ne pourraient différer leur départ subiraient les trois premières années de retraite un abattement de 10 % : une double peine pour les 56 % de salariés qui ne sont plus en emploi et pour les femmes dont la pension est déjà en moyenne inférieure de 40 % à celles des hommes et de 60 % pour les femmes cadres.
Au total la contribution des salariés actifs et retraités s’établirait à 95 % du besoin de financement contre 5 % pour le Medef : soit 5,7 milliards à la charge des salariés et retraités contre 300 millions pour le patronat.
Pour autant les régimes ARRCO et AGIRC ne seraient pas équilibrés. Le Medef propose donc de mutualiser les réserves des régimes. Il s’ensuivrait un épuisement anticipé de quatre années des réserves de l’ARRCO qui induirait à terme une baisse du niveau des pensions pour tous.
Le Syndicat CGT-des CFA-BTP dépose ce jour un préavis de grève auprès du CCCA-BTP pour la journée d’actions et de mobilisations du 5 février 2015 à l’appel de la FNSCBA CGT.
Nous appelons l’ensemble des personnels à une très large mobilisation, aux côtés des salariés du BTP, pour :
- la reconnaissance et la prise en compte de la pénibilité
- un départ à la retraite anticipé à 55 ans pour les métiers pénibles.
Les salariés du réseau CCCA-BTP pourront donc être en grève le 5 février prochain, de 7h du matin à 22h le soir.
Le Syndicat CGT des CFA-BTP demande à ses élus et mandatés de ne siéger dans aucune instance ce jour là en signe de solidarité.
Des Pyrénées-Atlantiques ou d’Alsace, de Bretagne et du Loiret… près de 20 000 retraités, à l’appel des syndicats CGT, CFTC, FO, CGC, FSU et Solidaires, mais aussi de trois associations, se sont donnés rendez-vous au pied de la Tour Eiffel, le temps d’un pique-nique et d’une manifestation jusqu’à Montparnasse.
Manifestation nationale du 3 juin
Pouvoir d’achat en baisse, gel des pensions… les retraités du BTP avec tous les retraités disent non au plan d’austérité !
Le 3 juin, à partir de 11h00, des milliers de retraités sont attendus place Joffre à Paris, pour partir en manifestation à partir de 13h00, en direction de la gare Montparnasse.
Cette journée d’action avec manifestation nationale est à mettre à l’initiative de
6 organisations syndicales de retraités (UCR-CGT, UCR-FO, UNAR-CFTC, UNIR-CFE-CGC, FSU, Solidaires) et 3 associations de retraités (FGRFP, UNRPA, LSR).
Trois revendications principales émergent pour cette mobilisation :
– le pouvoir d’achat des retraités
– la future loi sur l’adaptation de la société au vieillissement
– les services publics
Dans le même élan, l’ensemble des organisations de retraités disent » non au plan d’austérité proposé par le gouvernement Valls « . Les retraités ne sont pas des nantis, ils revendiquent une autre répartition des richesses.
Ne pas répondre aux attentes des retraités, comme des actifs, conduit aux résultats électoraux que notre pays connaît depuis 2 scrutins (municipales et européennes).
Le 3 juin, nous vous invitons à venir à la rencontre des retraités, qui vous expliqueront pourquoi ils sont dans la rue, leur situation réelle, leurs difficultés, leurs attentes.
15 millions de retraités, cela compte. Nos dirigeants politiques comme patronaux doivent réorienter leur politique, refaire de la solidarité intergénérationnelle leur priorité.
La CGT a des propositions. Elle les met en débat.
Pour l’UCR-CGT, cette journée est à prendre à la hauteur des enjeux de la période. Pour indication, plus de 100 cars, et 2 TGV de 1200 personnes chacun sont d’ores et déjà annoncés venant de province, sans compter les centaines de participants faisant le trajet seuls ou en groupe.