C’est avec un immense plaisir que nous publions des extraits de la lettre que notre camarade Eric Ransonnette vient de nous faire parvenir :
Le 20 novembre 2007, j’ai participé à une grève nationale. La direction du CFA d’Ocquerre a alors décidé de modifier mon emploi du temps pour le lendemain mercredi 21 novembre 2007 afin que 2 des 4 heures de face-à-face pédagogique non effectuées pour cause de grève soit reportées le lendemain matin. N’ayant pas de cours prévu sur mon emploi du temps d’avant la grève, je ne me suis pas présenté pour assurer ces 2 heures de cours. La direction du CFA d’Ocquerre a demandé à l’Afobat 77 de m’infliger un avertissement disciplinaire. J’ai demandé par écrit l’annulation de cet avertissement au motif que des heures de grève ne peuvent être reportées puisqu’elles ne sont pas rémunérées.
Devant le refus de l’Afobat 77, j’ai saisi le Conseil de Prud’hommes avec l’appui du Syndicat. Quelques mois plus tard la juge départiteur a ordonné l’annulation de cet avertissement disciplinaire en s’appuyant sur le fait que l‘afobat 77 n’a pas respecté l’accord d’entreprise qui prévoit un délai de prévenance de 7 jours ouvrés pour modifier l’emploi du temps de son salarié. L’employeur n’ayant pu justifier d’une circonstance exceptionnelle pour mon cas, mon emploi du temps n’avait pas à subir de modifications.
L’Afobat 77 a renvoyé l’affaire en Cour d’Appel. Je m’y suis présenté pour défendre mon dossier. Le 27 septembre 2011, la présidente de la Cour d’Appel a confirmé la décision de la juge départiteur et demandé l’annulation de l’avertissement disciplinaire
Bravo Eric, grâce à ton courage, ta détermination et l’aide du syndicat tu as montré aux patrons qu’ils ne pouvaient pas nous mener par le bout du nez.