Le Syndicat CGT des personnels des CFA-BTP appelle à une mobilisation massive des salariés des CFA pour contester l’accord du 11 janvier 2013 dont nous avons fait une brève analyse
Nous dénonçons les exigences du MEDEf qui remet en cause nos acquis sociaux. C’ est une regression sans précédent sous un gouvernement de gauche, dont la seule ligne directrice est d’instaurer plus d’austérité et de précarité dans les entreprises.
Un préavis de grève sera envoyé très prochainement au CCCA .
#1 par philippe fourcault à 17 février 2013 - 22 h 13 min
Le décryptage du texte du MEDEF, signé par les CFDT + CFTC et CGC est une donnée importante pour savoir à quel point son contenu est associal, antisocial, anti progressiste !
Bravo et merci au secrétariat de notre syndicat de l’avoir dans ces grandes lignes effectué ! Nous sommes a un moment charnière de notre droit social à deux points de vues : 1) – comment un texte dont le MEDEF est le seul bénéficiaire, signé par 3 syndicats qui ne représentent pas la majorité des électeurs salariés en France pourraient s’imposer aux salariés d’une part ; ne respectant ainsi pas du tout le système de représentativité (lois de 2008 de SARKOZY et FILLON d’alors, en vigueur) ?
2) – comment ce texte dont le MEDEF exige qu’il soit adopté par le parlement (c’est à dire les sénateurs et les députés) qui dispose du droit inaliénable d’amender et de modifier les propositions de lois ou projets de plois qui leur sont soumis ne pourrait le faire avec ce texte ?
Que les léus mofient ce texte, qui aujourdhui, seul ne répond qu’au grand patronat, aux grandes entreprises et à leurs actionnaires !!!
En effet, si cet « accord » minoritaire devenait sans changement une loi, les patrons disposeraient alors de libertés nouvelles pour, à leur guise, décider quand on travaille, pendant combien de temps et pour quel salaire !
On serait « flexibilisé » à un tel point que nos patrons détermineraient une part importante de notre temps de vie hors de l’entreprise puisqu’il auront décidé pour nous dans le travail ! …avec les répercutions évidentes sur sa propre vie (et le devenir de la société) !!!
Regardons les choses de très près ; c’est trop sérieux ! Et ensemble nous pouvons l’emporter !
Par exemple, sur l’étendue des contrats précaires ; où il est possible de recourir à des contrats précaires sur des emplois permanents : nous qui sommes dans la formation intitiale au sein de nos CFA-BTP et accessoirement dans la formation continue, nous savons qu’il existe déjà depuis plus de 20 ans, un décrêt qui fixe que pour certains secteurs de la formation intitiale et continue – notamment les conventions collectives des formeurs et de la formation – les employeurs peuvent recourir sur des emplois permanents à des embauches déterminées par contrats renouvelables sans que cela soit illégal puisque le dzécrêt fixe les secteurs concernés.
Dèja, avec les signatures des syndicats plumitifs pour « l’accord MEDEF », une certaine presse spécialisée ( coté patronal et coté syndicat réformiste) a déjà échafaudé les possibilités d’étendre ce type de régime à toute la formation professionnelle. Elle pourrait être supra-conventionnelle et recouvrir tout le secteur !!! Imaginons les CFA-BTP, avec son statut actuel – qui est le CDI de facto sur tous les emplois permanents – abrogé en ce que dorénavant, les formateurs de CFA, tous secteurs d’activités confondus auront des CDI temporaires, renouvelables chaque année, ceci en fonction de la compétitivité, c’est à dire en fonction des aléas des effectifs, des subventions des pouvoirs publics, des financements par les taxes professionnelles ou encore – et surtout – à la gueule du salarié et au niveau des courbettes qu’il devra faire pour se maintenir dans l’emploi permanent !
Ne rions pas, cela se fait déjà, et dans beaucoup de secteurs de la formation en CFA !!!!
Une mobilisation le 5 mars à l’initiative de la CGT et de FO, avec solidaires et la FSU est prévu. La bataille pour ne pas que cet accord MEDEF soit intégré dans la loi est l’objectif !
Mais la bataille individuellement doit aussi avoir lieu : En faisant lire ce document inique, en en parlant autour de nous avec nos collègues, avec nos proches et amis, nous devons créer un mouvement d’opinion majoritaire pour défendre le droit social, défendre le droit des chômeurs que les patrons ont mis dans cette situation, et ce dans la ligne de ce qu’a, de tout temps fait le syndicat CGT depuis qu’il existe !
Cet accord MEDEF a été conclu sur fond de chômage massif où ceux qui l’on signé parmi les syndicats de salariés cherchent en vain la « sécurisation » de l’emploi promise sur l’emballage !
Avec cet accord MEDEF, les nouveaux droits promis aux salariés par les 3 syndicats qui l’ont signé restent infimes ou hypothétiques. Les patrons pourront en revanche licencier plus facilement encore qu’aujourd’hui, faire varier le temps de travail, le contrat de travail et sa durée et le salaire au gré de l’activité.
si l’accord était introduit dans la loi, votée par les députés ( majorité socialistes) et les sénateurs (à majorité par les partis de gauche), voilà ce qui changerait pour nous : moins de droits en cas de licenciement économique et moins de marges de manoeuvre pour s’y opposer avec des recours aux prud’hommes plus difficiles et un comité d’entreprise aux droits rognés…
OUI, lutter dans la mobilisation syndiale du 5 mars, et bataille des citoyens au parlement dès avril !!!
Les CFA-BTP sont concernés : tous dans l’action tout de suite. L’humain d’abord !
Ph.F.