Nous étions 29 salariés de la Région Parisienne mardi 11 octobre devant les locaux du CCCA. Un comité d’accueil était présent : pas moins de deux cars de CRS ! Nos interlocuteurs à la préfecture de police où nous avions déclaré le rassemblement ont affirmé n’avoir fait aucune demande d’intervention des forces de l’ordre. Il semble bien que cette action ait suffisamment inquiété le CCCA pour les inciter à vouloir « se protéger » des salariés.
Notre mot d’ordre était celui du préavis national, notamment :
- Stopper immédiatement les plans sociaux engagés dans le réseau
- Rechercher de manière sérieuse et dynamique les ressources nécessaires auprès de la branche professionnelle et des Régions
Une délégation de 4 d’entre nous a été reçue par le secrétaire général, le président et le vice-président du CCCA. Nous avons pu exposer nos revendications au nom des salariés du réseau. Mais en face de nous, nous n’avons hélas reçu comme seule réponse qu’un aveu d’impuissance.
- Aveu d’impuissance face aux associations gestionnaires qui ne prennent pas suffisamment en compte les difficultés qu’elles rencontrent (malgré les efforts du CCCA pour les convaincre, sic !).
- Aveu d’impuissance devant les difficultés à négocier avec les Conseils Régions.
- Aveu d’impuissance devant les difficultés à obtenir plus de taxe d’apprentissage. Aveu d’impuissance face à certaines associations gestionnaires qui ne leur font remonter aucune information.
Un aveu d’impuissance bien commode pour ne pas avoir à répondre de leur incapacité à inciter les secrétaires et directeurs généraux à rechercher les fonds nécessaires pour la pérennité de l’apprentissage dans le bâtiment, au moment où les effectifs étaient au plus haut. Un aveu d’impuissance bien commode pour ne pas avoir à répondre de leur responsabilité dans le manque d’anticipation d’une situation qui s’avérait pourtant prévisible.
Les salariés présents le matin ont ensuite rejoint la manifestation de l’après midi à Paris, rejoins par d’autres collègues. Au total 53 salariés des CFA de la région parisienne étaient en grève le 11 octobre.