Point de presse à l’issue de la réunion intersyndicale du 21 octobre
Le 21 octobre, les organisations syndicales déclaraient:
Les organisations syndicales appellent leurs organisations à poursuivre leurs mobilisations afin de rassembler le plus grand nombre et d’amplifier le soutien de l’opinion publique. Elles appellent leurs organisations dans les territoires, les entreprises, les administrations à poursuivre les initiatives unitaires. Elles veilleront au respect des biens et des personnes.
La CGT des CFA du btp a déposé un préavis de grève au CCCA.
Les personnels des CFA-BTP du réseau sont donc appelés à la grève dans les établissements
le jeudi 28 octobre 2010, de 7H du matin à 22H le soir.
Les revendications de l’inter syndicale sur les retraites sont indissociables des revendications liées à l’emploi, les salaires et les conditions de travail.
Le syndicat national CGT-CFA-BTP soutient l’ensemble de ces revendications.
Le gouvernement compte sur les vacances scolaires pour laisser pourrir la contestation. Montrons lui que nous ne tombons pas dans un piège aussi grossier. Des millions de personnes seront dans la rue le 28, les salariés des CFA en seront.
#1 par Philippe FOURCAULT à 23 octobre 2010 - 23 h 48 min
En refusant de retirer son texte d’aborgation du droit à partir à la retraite à 60 ans, le pouvoir sarkozyste creuse, chaque jour un peu plus le fossé le séparant d’un peuple qui rejette majoritairement cette contre réforme et soutien les mouvements sociaux, participent aux différentes grèves et manifestations.
Dans SarKOzy, il y a KO. au lieu de dialogue, de l’écoute de la profondeur du rejet populaire de son texte, le pouvoir utilise la force, la violence policière contre les manifestants « au nom de la liberté du travail, ou des « casseurs infiltrés dans certaines manifs » (dans les anées’70 et début ’80 on les disait « autonomes ») ; le gouvernement sarkozyste tente une utilisation ausi la division et par la peur. Mais cela ne fonctionne pas !!! Le KO social est bien identifié : c’est lui, son gouvernement, sa politique !
Une seule solution : retirer ce texte et reprendre le débat public sur les enjeux et les causes … une négociation approfondie avec les syndicats d’abord (partenaires sociaux comme on les appelle aujourd’hui), la contribution des parlementaires de tout bord, après un débat public et une consultation populaire. Avec déjà cela, on retrouverait de la démocratie… En tout cas à l’opposé de ce qui se passe actuellment dans la politique menée par ce « directoire » réuni autour d’un « monarque dans la République » (accessoirement aussi « bedeau de la République St-Pierre »), qui croit pouvoir manipuler les lycéens et étudiants, les salariés, les retraités, aidés par les grands médias (toujours à la botte de n’importe lequel des pouvoirs), en n’écoutant que la petite minorités des grands fortunés. Ils se trompent, ils se perdent. nous gagnerons !. Parmi les repères fédérateurs de la mise en mouvement depuis près de 6 mois des salariés, retraités et des jeunes est l’aspiration à l’égalité… (grand principe républicain et révolutionnaire).
De 1789 en a fort heureusement gardé quelque chose !
Une majorité de citoyens dans ce pays, mais aussi en Europe ont pris conscience que la crise globale actuelle trouve sa source dans cette injuste répartition des richesses et aussi dans la manière de les produire.
C’est un marqueur qui historiquement a parcouru toutes les étapes des avancées sociales et politique dans notre pays. Il est relié aujourd’hui à celui de l’indispensable solidarité inter-générationnelle.
Nous ne voulons pas d’un texte qui ouvre la porte à la retraite par capitalisation, pas plus qu’un système de retraite complémentaire privé auquel seraient contraints de souscrire les salariés après l’actuelle contre-réforme. Le texte Sarkozyste nous conduit directement vers les assurances privés et les marchés financiers.
Nous ne voulons pas abandonner le système par répartition et nous voulons le rendre pérenne.
En défendant la retraite à 60 ans, nous défendons l’ensemble du modèle social et refusons la société capitaliste néolibérale autoritaire qu’institue SarKOzy et ses amis, comme nous refusons ce pouvoir et sa politique au service exclusif des riches.
Alors gouvernement sarkozyste, Écoutez le peuple qui réclame le retrait immédiat de votre projet inégalitaire ou l’on vous fera écouter, coûte que coûte.
Jeudi 28 octobre, et Samedi 06 Novembre… encore plus nombreux et plus déterminés encore dans les CFA-BTP du réseau CCCA à rejoindre les autres catégories de salariés, au coude à coude, pied à pied, calmes et déterminés « contre la dictature de l’argent ».
Entre temps, participons dans nos établissements par des initiatives à enraciner encore plus profondément ce mouvement social d’ampleur ! Nous aussi dans nos CFA, nos revendications sont les mêmes que partout ailleurs dans n’importe lequel des secteurs d’activités : notre droit à penser l’aveir autrement, à le clamer et à faire de cette exigence une réalité !
Allez … ! Hasta la victoria siempré !
Fraternité salariale !
Ph. F.
#2 par Philippe FOURCAULT à 24 octobre 2010 - 0 h 07 min
Info : après les retraites, le gouvernement de Sarkozy et de Fillon poursuit sa transformation du système de protection sociale vers un système d’assurance privée.
En effet, la casse de la retraite à 60 ans n’est pas encore promulguée que l’Assemblée nationale doit se pencher sur l’autre volet de la politique anti-sociale du gouvernement : le projet de loi de financement de la Sécurité Sociale (PLFSS) avec une doctrine : « apurer la dette sociale » en réduisant les dépenses… et donc en privatisant !
Après les centaines de médicaments déremboursés, les prise en charge réduite des frais d’hospitalisation, les augmentations de forfaits… Là où les prestations sociales de la Sécu participent à 32% à la réduction des inégalités sociales, pour le gouvernement c’est trop !
Il faut raboter..; voir « ratiboiser » !
Là encore, nous devons nous battre ici et tout de suite (avant de les battre dans les urnes en 2012) pour faire valoir une autre logique qui consiste à mettre à contribution le capitalisme finncier et relever les taux de contributions patronales dont les exonérations de cotisation pour la CNAV – (caisse nationale de retraite) et la CNAM – (caisse nationale de Sécurité sociale)- s’élevaient à 31 milliards d’euros (en 2008).
La sécurité sociale et sa défense, tout comme les retraites, c’est vital !… deux revendications sur le même plan d’égalité à faire valoir dans le rapport de forces à développer dans nos entreprises et dans les rues.. Le jeudi 28 octobre en sera l’occasion.
D’ici là, salut et fraternité.
Ph.F.
#3 par Philippe FOURCAULT à 25 octobre 2010 - 21 h 57 min
Pour dire : on continue … contre la réforme anti-sociale des retraites et la dictature de l’argent !
Bientôt 8 manifestations, 6 journées de grève, des millions de personnes dans les rues, des grèves reconductibles dans de nombreux secteurs, des blocages de production aussi, la jeunesse en mouvement très consciente que son avenir est aussi en jeu dans le triptyque École-Emploi-Retraite ; par ailleurs 71% de français qui soutiennent le mouvement depuis maintenant des semaines, bien que la stratégie du pouvoir ait tout fait pour détourner l’attention…
encore sur la journée d’aujourd’hui, Lundi 25/10/10, les ondes radiophoniques (et probablement les TV aussi) ont inondé de messages et de commentaires les auditeurs sur la levée des piquets de grève dans nombre de secteurs (notamment les raffineries et les transports), et chaque commentateur faisant un lien avec le vote définitif du parlement mercredi ou jeudi, et le « discours ferme du Président Sarkozy » depuis le début du conflit.
Pour les médias – aux ordres idéologiques semblables à ceux qui nous gouvernent- ils ont déjà vendu la peau de l’ours avant qu’il ne soit mort !
Le gouvernement n’en a pas encore fini avec sa réforme des retraites….et nous n’avons pas encore terminé le travail syndical et citoyen que nous nous sommes fixé : celui de bouter la contre-réforme sarkozyste (comme nous l’avions fait en 2006 pour le CPE) !
Adopté par la droite et les centristes au parlement et au sénat, en catimini pour hâter son adoption, le texte n’a pas encore achevé son marathon pour autant. Il y a la procédure de contrôle devant la commission mixte paritaire entre le Sénat et l’Assemblée (certes toute acquise au pouvoir en place) ayant tâche de composer une version du texte commune aux 2 parlements ; une version finale (qui n’est amendable que sur proposition du gouvernement – et là ne rêvons pas) – devra faire l’objet d’un vote définitif dans chacun des parlements, mercredi ou jeudi 28 octobre.
C’est dans ce cadre que se situe le discours journalistique – qui est le pari de l’exécutif de Sarkozy : « y aura t-il démobilisation des opposants à la réforme qui s’apprêtent à faire grève et à défiler à nouveau jeudi dans tout le pays ? »
Coté Droit public, une nouvelle voie de recours devrait être introduite rapidement par la gauche parlementaire (PS+PCF+PG+VERTS) avec la saisine du Conseil Constitutionnel, immédiatement après le vote de la loi ; cela engendre une décision suspensive du texte visé pour sa promulgation ; d’où un combat qui devrait continuer juridiquement jusqu’au 15 novembre !!
…Et encore, le texte doit être validé par le Conseil Constitutionnel pour que le Président de la République puisse le promulguer.
A cela 3 scenarii possibles :
– soit il y a censure partielle ou totale et cela obligerait à l’inverse à procéder à une réécriture de la loi,
– soit le chef de l’Etat décide de consulter à nouveau le parlement,
– soit Sarkozy s’inspire du précédent – le CPE en 2006- lorsque Chirac avait décidé de promulguer la loi sans l’appliquer pour sortir de la crise sociale dans lequel le pays était plongé.
C’est à nouveau CALMES et DÉTERMINÉS que nous irons autant de fois qu’il faudra, encore plus nombreux ce jeudi 28 octobre. La grève est le fruit d’une décision collective mûrement réfléchie. Elle est partagée par plus de 70% de français qui ne veulent pas travailler jusqu’à 62 ans, jusqu’à 67 ans pour les nouvelles générations, qui veulent maintenir un système par solidarité intergénération (et non pas aller vers un régime de retraite par points comme les sénateurs viennent d’adopter et qui casserait la solidarité dont nous avons tant besoin).
Alors, vote de la loi ou pas, saisine de Conseil Constitutionnel ou pas, l’objectif demeure le retrait du projet sarkozyste, texte illégitime, qu’il soit voté ou non par les 2 assemblées.
Le 28 octobre, toujours présents, en GREVE, et en MANIF!!! Faisons du bruit ! qu’ils nous craignent pour nous respecter !
See you soon. Bye, in strike !
#4 par Philippe FOURCAULT à 31 octobre 2010 - 17 h 22 min
LA LUTTE CONTINUE : NOS REVENDICATIONS sont JUSTES et pour les FAIRE ABOUTIR : seul FAIRE MASSE en continuant durablement est EFFICACE !
A l’opposée de la propagande véhiculée dans les sphères médiatiques (où nombre de journalistes sont aussi comme nous en même temps en grève pour les mêmes motifs), les salariés, les jeunes, les retraités d’aujourd’hui considèrent que ce qui se passe en FRANCE est, comme à d’autres périodes de l’histoire, le meilleur de la résistance contre l’injustice et contre une austérité appliquée aux classes salariées – soit au peuple.
Parmi les arguties utilisées contre notre puissant mouvement refusant l’abrogation du droit à la retraite à 60 ans, nos grands médias tentent de culpabiliser en tant que citoyens en multipliant les reportages venus de l’étranger, accréditant l’idée que les autres peuples -nos voisins – ne nous comprendraient pas. C’est faux !,
totalement faux ! – C’est d’ailleurs oublier qu’il y a eu manifestation européenne à Bruxelles il y a quelques jours contre précisément les politiques d’austérité de l’Europe, dont la revendication contre les atteintes au droit de retraite partout dans les pays européens !
Nombre de centrales syndicales européennes (et américaines aussi) mais aussi nombre de salariés (par millions-voir les sondages parus dans les pays) saluent le refus des sacrifices et veulent (comme nous autres en France) un vrai partage des richesses dans nos pays.
En vérité les tenants de « l’ ordre économique actuel » (combinant super-austérité, chlorophormisation des esprits et autoritarisme) souhaitent partout la résignation, le profil bas à leur politique anti-sociale afin de saitsfaire toujours plus les appétits du Capital ! Ce n’est pas parce que la politique des gouvernements d’Europe-dirigée par un « Conseil européen » et une « commission »-impose de nous placer toujours plus dans l’insécurité et dans la dépendance vis à vis des rapaces des marchés financiers, que nous n’aurions pas droit de riposter d’une part, et de proposer d’autre part d’autres solutions que les leurs !
Car en proposant d’autres solutions que les leurs, nous ne perdons pas nos droits sociaux… nous ne pouvons qu’en gagner d’autres!!! voila dans quel état d’esprit nous sommes !
« Yes, we can ! ; we’re able to win ! ;We shall over ! ; the times ‘re changing » !
On le sait bien : pour aboutir à nos revendications, seul faire masse et de longue durée est efficace.
C’est une constante de l’histoire sociale dans le monde – pas qu’en France.
Les bastilles ne tombent et les conquêtes ne se gagnent qu’avec une forte mobilisation populaire.
En 1937, alors que les États-Unis étaient plongés dans la plus grave crise économique de leur histoire (depuis 1929), Franklin D. Roosevelt expliquait aux syndicats comment leurs revendications sociales pouvaient survivre aux simples effets d’annonce. « Si vous voulez voir appliquer ces réformes, descendez dans la rue et obligez-moi à les faire » (étonnant discours de sa part, car il était confronté à des milieux d’affaires hostiles à toute mesure et l’accusant de « trahir » sa classe sociale). En même temps, Roosevelt subissait la pression de la rue et des usines : cette année même, les mouvements de grève se comptent par centaines dans les USA et les effectifs des syndicats passent de 3 millions à plus de 7 millions d’adhérents… alors que la répression contre les manifestants et les grévistes sévissaient et qu’il y a eu des morts – (la célèbre agence privée Pinkerton au service des patronats datent du Far-West, fondé en 1850 – aujourd’hui encore en 2010, elle emploie 48.000 détectives qui infiltrent toujours les milieux syndicaux et les mouvements sociaux).
Ceci est un exemple…dans un pays (les USA) où l’on représente des salariés, des organisations syndicales comme accompagnant volontiers les « évolutions » du capitalisme, même les plus « néfastes ».
Pour faire reculer un gouvernement ou lui arracher un progrès social, la mobilisation syndicale, populaire est une constante historique, mais aussi souvent une arme bien plus efficace que le bulletin de vote.
Autre exemple :
En mai 1936, ce n’est pas que la victoire du Front populaire en France aux élections législatives (qui par ailleurs donnèrent des sueurs froides au patronat et à la droite d’alors) mais surtout les grèves qui touchent des corporations entières (métallurgie, chimie, textile, construction…) accompagnées de fortes mobilisations – à l’image des 600.000 manifestants rassemblés le 24 mai 1936, et l’occupation des lieux de travail (usines, ateliers, bureaux, commerces, écoles) pendant plusieurs semaines.
Sans cette poussée de conscience de classe d’alors ;
sans cette expression des travailleurs de tous les secteurs d’activités, des chômeurs aussi (et il y en avaient beaucoup !) -dont le slogan du gouvernement du Front Populaire de ’36 était alors « du pain, des roses, du travail, la paix »- tous les avantages gagnés à l’occasion des Accords de Matignon n’auraient sans doute jamais vu le jour, même si la semaine de 40 heures et les premiers congés payés figuraient dans le programme du Front populaire…
Autres exemples encore : en France, en 1968, des Acords de Grenelle, négociés par le gouvernement Pompidou pour tenter de sortir le pays de la paralysie, jusqu’au recul de la majorité conduite par de Villepin en 2006, contraint d’abandonner son contrat (CPE) alors que le parlement l’avait voté, le conseil constitutionnel cautionné et Chirac Président promulgué !. (En 2006, ce sont régulièrement deux millions de personnes inter-générationnelles qui manifestaient régulièrement pendant plusieurs mois).
Sans avoir besoin de convoquer la mémoire du 14 juillet – car nous serions dans autre chose qu’un mouvement social fut-il d’ampleur- les manifestations d’aujourd’hui pour un autre loi sur les retraites qui perdurent depuis bientôt 6 mois, entrent parfaitement dans un contexte de crise propices aux conquêtes sociales. C’est pourquoi il ne faut rien lâcher. Il nous faut continuer… Sans attendre 2012 et un hypothétique changement politique à la tête du pays et du parlement. Comme le dit la chanson « ne comptons que sur nous mêmes! ».
Hasta la victoria siempre.
Ph.F