Le procès pénal intenté à l’encontre d’entreprises ayant exposé leurs salariés à l’amiante était très attendu par les victimes survivantes et les familles des décédés.
Contre toute logique un non-lieu vient d’être rendu au motif que, puis qu’il est impossible de déterminer la date exacte de la contamination, il était tout aussi impossible de rechercher la faute commise par un ou des individus. C’est se moquer des malades de feindre d’ignorer que la contamination s’est effectuée sur la durée et que cette dernière a été prolongée bien après la mise en évidence de la dangerosité de l’amiante et même de son interdiction.
Au-delà du dossier amiante, la justice envoie un signal fort aux entreprises qui pour ne pas diminuer leur profit mettent en danger les salariés en les exposant délibérément à des produits dangereux (solvant, bitume, poussières de bois…). Cela s’apparente à un permis de tuer sans craindre de poursuites pénales, puisqu’une exposition prolongée, par définition, ne permet pas de fixer l’instant précis de la contamination.