La revue patronale bâtiment actualité du 29 septembre 2009 publie l’article suivant:
» Martin Hirsch a souhaité recevoir Didier Ridoret [président de la FFB] le 14 septembre dernier, afin de faire un tour d’horizon sur l’emploi des jeunes dans le bâtiment en cette rentrée 2009. Le Président a indiqué qu’en matière d’apprentissage nous connaissions une baisse de 10 % pour les entrées en première année dans les CFA du secteur.
Il a souligné qu’un des freins à la conclusion des contrats d’apprentissage résidait dans l’impossibilité de s’assurer qu’une fois formé, le jeune apprenti resterait salarié dans l’entreprise durant une période déterminée. Pour y remédier, la FFB propose qu’un engagement réciproque soit mis en place, auquel il serait possible de mettre fin sous couvert d’une indemnisation à l’entreprise. Martin Hirsch a manifesté son soutien total pour cette proposition, qu’il envisage de relayer au sein du gouvernement. »
Cette tentative patronale d’éroder les droits des salariés parmi les plus fragiles que sont nos apprentis est absolument inacceptable. Nous devons faire connaître notre désapprobation par tous les moyens : en diffusant largement l’information auprès de nos collègues et des apprentis, et surtout en nous adressant à tous les administrateurs, salariés et patrons, de nos associations.
#1 par Matthieu à 1 octobre 2009 - 20 h 13 min
Il convient effectivement de répondre rapidement face à la perspective de cette disposition, dérogatoire au droit commun, une fois de plus lorsque cela concerne les jeunes travailleurs, diplômés ou pas… Après s’être battu pour pouvoir se débarasser des jeunes salariés comme ils le voulaient et sans aucune justification (CPE, etc.), le patronat se bat maintenant pour que les jeunes restent prisonniers de leur premier employeur. En clair: vous restez si on veut et vous partez quand on veut!! Et on ose encore nous parler du contrat de travail comme d’un contrat synallagmatique. On ose encore parler d’un dispositif « réciproque »!! Les attaques pour accroitre les déséquilibre et l’inégalité des « contractants » se multiplient.
En outre, comment oser demander aux apprentis de rembourser tout ou partie du coût de leur formation alors qu’une grande majorité des ruptures de contrat signées par les jeunes sont consécutives à des pressions des employeurs ou à des fautes provoquées? Faudra-t-il qu’à la perte de l’emploi s’ajoute le dédommagement du patron?
Nous autres enseignants des CFA devons rappeler avec force notre attachement à une formation visant la qualification d’un salarié et pas simplement, comme le souhaiterait le patronat, un formatage à un emploi déterminé, dans une entreprise et une seule! Une telle offensive patronale, si elle devait aboutir, éloignerait davantage l’apprentissage de la logique de la qualification et de sa reconnaissance dans toutes les entreprises.
Je propose que le secrétariat national élabore une lettre type à adresser à tous les administrateurs et aux élus de ce qui reste de la gauche dans les régions et à l’Assemblée Nationale.
#2 par Michel à 12 novembre 2009 - 18 h 36 min
Un bon nombre de CFA arépondu à l’appel du syndicat national par des lettres destinées aux élus politiques tant nationaux que régionaux et à leur association gestionnaire. Le gouvernement a été interpellé. Les administrateurs du CCCA ont été alertés.
Peut-on faire le point sur les réponses données par tous ces gens?